Le citoyen montreuillois, et parfois même le militant, s’avouent souvent déroutés pour ne pas dire perdus dans le paysage politique local.

Assez des querelles de personnes, des rancoeurs accumulées, des stratégies politiciennes, des appétits de pouvoir totalement stériles.

C’est de débat contradictoire, d’ambition au service de Montreuil et de ses habitants dont nous avons tous besoin pour l’avenir.

Les diverses composantes de gauche sont toutes indispensables mais les barrières qu’elles ont dressées entre elles demeurent incompréhensibles pour le citoyen.

Si l’on peut se réjouir que les partis de droite soient toujours dans l’incapacité de peser sur la ville, l’absence d’un véritable contrepoids local ne doit pas dispenser les forces de gauche de dialoguer pour construire ensemble.

Montreuil est une ville marquée par la diversité de sa population, de son territoire, de son habitat et le foisonnement d’acteurs locaux, bref un vivier qui ne demande qu’à s’exprimer.

Mais ce sont aussi des inégalités qui s’accentuent, des situations socio-économiques qui se dégradent, des difficultés à créer le lien social et parfois le sentiment de cloisonnement. Ce sont aussi ces barrières là qu’il faut faire tomber.

Comment y parvenir si chacun campe sur ses positions, son pré carré, ses réseaux bien huilés.

C’est de la confrontation des idées que naissent les projets mais une confrontation débarrassée des caricatures, préjugés et autres sous-entendus malsains qui ne viseraient qu’à diviser pour mieux gouverner. La diabolisation des uns par les autres ne conduit qu’à brouiller le débat sans le mener vraiment.

Gouverner n’est pas une fin en soi mais la concrétisation d’une ambition pour la Cité, débattue sur la place publique où chacun a la certitude d’être associé, pas seulement écouté.

Rappelons que l’élection municipale est avant tout pour le citoyen celle d’une liste, donc d’une équipe composée de femmes et d’hommes qui engagent leur action pour le bien commun.

On ne doit donc pas se cristalliser sur la personne d’un chef de file, certes responsable de l’exécutif mais surtout animateur d’un projet collectif dont chaque membre est en permanence partie prenante.

Les citoyens ont besoin d’une équipe ni monolithique ni éclatée mais pour laquelle chaque option se doit d’être discutée en toute liberté, sans tabous ; une équipe pluraliste dans les idées et dans les faits dés le début de la campagne pour que nous soient épargnées les cuisines électorales d’entre-deux tours.

Là est me semble t-il le défi de celles et ceux qui souhaitent s’engager dans l’action municipale en 2008.

Muriel Casalaspro

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