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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2005 >  N° 68 Fevrier 2005

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AGENDA / EN BREF:

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        Les Roms de Montreuil

        L’expulsion pour tout avenir ?

        L’avis d’expulsion reçu par les Roms indique toujours la date du 16 février prochain.

    Malgré l’intervention d’une élue Verte au conseil municipal en faveur des Roms de Montreuil pour qu’ils puissent rester dans leur squat jusqu’à la fin de la trêve hivernale, c’est à dire mi-mars, il n’y a eu aucune réponse positive de la municipalité affirmant sa solidarité avec cette population.

    Par ailleurs, nous pouvons affirmer qu’un mouvement en faveur des Roms a commencé à s’ébaucher au Forum Social Européen de St Denis de 2003 du côté des élus ; un texte avait été écrit demandant la tenue d’une table ronde à l’Etat, dénonçant les conditions indignes de vie réservées aux Roms en France. Ce texte avait été signé par des élus dont entre autres, Jean-Pierre Brard, député maire.

    Initiative d’élus

    De nouveau le 16 décembre 2004, l’initiative de 3 maires a mis sur pied une réunion de travail uniquement composée d’élus. Leur projet : former une coordination de maires qui veulent effectuer une période de travail collectif pendant 6 mois. « Quelles actions peut-on faire pour interpeller les pouvoirs publics et la population ? »

    Leur but : dénoncer l’attitude de l’Etat qui ne répond pas aux diverses sollicitations que lui adressent les responsables des communes. Ceux-ci ne peuvent pas résoudre par eux-mêmes la totalité des problèmes posés par les Roms : fragilisation de plus en plus grande d’une population qui, expulsée de terrain en squat, perd à chaque fois ses repères, son lieu de vie, et est soumise à une très grande misère.

    Il a été souligné que les citoyens maltraités sont, pour la plupart, des « citoyens roumains, bulgares, tchèques, slovaques ou hongrois bénéficiant au sein de l’Union Européenne de la liberté de circulation et dispensés de visa. A terme, avec l’adhésion pleine et entière de ces pays à l’Union Européenne, lesdits citoyens bénéficieront de la liberté d’installation et de travail dans tous les pays de l’Union. »

    Les élus réunis ce jour-là, ont souhaité programmer une autre réunion avec les Collectifs de soutien et les Roms afin de faire progresser l’impact de leur questionnement et leur engagement dans la perspective de faire pression sur l’Etat afin que ce dernier soit amené à réagir.

    En se faisant, ils s’appuient aussi sur le fait qu’un certain nombre de solutions sont trouvées par les diverses collectivités pour loger décemment des Roms. Notamment entre autres à Saint-Maur (94), où le conseil général a pu loger des Roms qui vivaient sous des tentes, dans une gendarmerie désaffectée. Des actions sont tentées et réalisées souvent avec assez peu de frais.

    Nous demandons qu’aucune expulsion ne soit opérée sans qu’un relogement même provisoire ne soit proposé, en attendant d’ouvrir enfin un dialogue qui permette l’élaboration avec les intéressés -Roms, Collectif de soutien, élus- d’un projet d’installation digne et durable.

    Le Collectif de soutien de Montreuil


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