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Les bonnes recettes de tonton Pierrot (ou l’histoire rigolote d’une mission d’information sur les murs à pêches) Après "comment faire disparaître les tâches de graisse sur un parquet ciré", nous allons aujourd’hui nous intéresser à "comment rendre inopérant un droit de l’opposition". L’opposition est un mal récurrent dans nos démocraties occidentales. L’opposition fourre son nez là où elle ne devrait pas. L’opposition met sur la table des dossiers gênants qui empêchent de gouverner tranquillement à l’abri des regards et des critiques. Or des élus, les inconscients, ont un jour voté des lois donnant des droits exorbitants à l’opposition. Le devoir d’un maire est de parvenir à contourner ces droits. Concentrons-nous sur un exemple : la mission d’information sur les murs à pêches. Ce quartier, cette immense réserve foncière, est un enjeu financier et urbain trop important pour les citoyens ordinaires. Il n’est ni nécessaire ni souhaitable de leur présenter les projets réels et les enjeux. Ceci, bien évidemment, pour le bien du peuple, que seuls des dirigeants de longue date sont à même de concevoir. Tonton Pierrot vous dévoile sa méthode exclusive en six points : 1. D’abord, faire "lanterner". La mission d’information, (malheureux droit de l’opposition, on ne le dira jamais assez) demandée officiellement en juin 2006, n’est mise en place qu’en novembre de la même année 2. Puis interdire aux services de se rendre à une convocation de la mission, sans en avertir les membres de ladite mission. Et hop, encore un mois de gagné 3. Puis demander aux services de l’urbanisme de ne transmettre à la mission "aucun document trop précis" (voir la note manuscrite ci contre) 4. Puis faire soigneusement nettoyer le site la veille de la visite officielle de la mission sur place (technique classique, mais les vieilles recettes fonctionnent toujours) 5. Puis refuser de communiquer à la mission les études (payées par tous les citoyens) sur l’aménagement des abords du futur tram, abords qui couvrent une grande partie du secteur des murs à pêches. 6. Puis faire "lanterner". La mission s’achève comme prévu au bout de six mois, le 9 mai 2007, mais le rapporteur, maire-adjoint totalement dévoué au maire, chargé comme son nom l’indique de rédiger le rapport, et disposant de deux mois pour cela, n’a toujours pas écrit une ligne au bout de six mois. Il est débordé, le pauvre ! Merci tonton Pierrot, de nous aider de vos conseils dans notre combat quotidien contre cette plaie de nos villes modernes : l’opposition. pcc : Fabienne Vansteenkiste |