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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  N° 95 novembre 2007

Ecrire au poivron

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AGENDA / EN BREF:

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        Minipêches de novembre

        Lost in paradise, placements immobiliers, stationnement payant ...

    Lost in Paradise

    Il y a un an et demi, la rue Gallieni devenait la rue du capitaine Dreyfus. Les dépenses de communication pour cet évènement ont été à la hauteur du besoin compulsif de représentation de notre maire : festivités grandioses qui ont coûté 200 000 euros.

    Dommage qu’au milieu de toute cette "communication", les éditeurs de cartes n’aient pas été prévenus. Les sites mappy et viamichelin continuent d’ignorer cette rue, par exemple. Là, il suffisait d’adresser un courrier. Pas assez cher...

    Les internautes qui cherchent un plan pour se rendre à la permanence du "comité des citoyens" vont se perdre !

    Placements immobiliers

    On a besoin de logements pour étudiants. Ce peut être du logement social (la résidence Rodrigue près de Décathlon) ou du privé, comme ce que construit Bouygues rue Marcel Sembat. Ou encore, celle dont les travaux vont commencer rue Arago. Elle devait être construite par la société Imestia, et Le Poivron avait relevé qu’elle était plus connue comme nébuleuse du PC que pour l’immobilier. Mais le permis de construire a été transféré à "Réside-études". Maintenant, les choses sont claires : cette société est spécialisée dans les placements immobiliers juteux, les résidences étudiantes principalement.

    Les mystères du stationnement payant.

    Le conseil municipal de septembre a décidé de l’extension du stationnement payant pour 671 places, soit 20% en plus. Mais la rémunération fixe de M2S (la société d’économie mixte à laquelle la ville a délégué ce service public) par la ville augmente de 40%. Comprenne qui voudra.

    Vide mais opaque

    Le conseil municipal de septembre devait délibérer sur le soutien municipal à deux associations connectées au programme Paddy de coopération avec le Mali. L’une, l’AFAK, doit servir de collecteur et de distributeur de fonds pour la coopération avec la région de Kayes, dont fait partie le cercle de Yélimané. L’association avait été créée directement par le maire - qui la présidait - il y a deux ans. Les villes de Marmande et de Versailles, la région Nord-Pas-de-calais étaient supposées rejoindre l’AFAK rapidement. On attend toujours. Faute d’avoir obtenu les documents relatifs à cette association, les élus écolos ont refusé de voter cette délibération. Comme en déduit finement le maire, ils sont donc contre la coopération décentralisée...

    Démocratie formelle

    Mais l’adjoint Malagnoux a fait encore plus fort. Selon lui, Catherine Pilon, en réclamant ces documents, ne fait que du "formalisme". Ces documents (les comptes de l’association, la composition de son conseil d’administration) ne sont que des "informations bureaucratiques". Les élus sont pourtant supposés voter en connaissance de cause, et c’est pour cela que la loi leur garantit, en principe, l’accès à tout document utile pour leur vote, avant la séance d’un conseil. Pour lui, ce droit n’est que du formalisme. La culture stalinienne est bien vivante chez certains.

    Menaces

    La municipalité achève l’expropriation et le relogement des habitants de trois immeubles pourris rue du Progrès (au 32, 34, 36), pour les démolir. Une parcelle d’environ 6 sur 65 mètres va se libérer. La délibération, proposée au conseil de septembre, semble prévoir un "mail piétonnier" et un "espace vert" comme à de nombreux endroits de ce quartier de bureaux dit "quartier BNP". Catherine Pilon rappelle que le conseil de quartier avait souhaité y mettre un espace pour jeux de ballons, dont les jeunes du quartier sont privés depuis des années. Le maire, estimant sans doute que ce serait une "nuisance" pour un quartier si chic, a menacé de faire diffuser l’enregistrement du conseil devant les habitants du quartier. Peut-être voulait-il ainsi dénoncer des écolos contre nature. N’importe quoi.

    Avalanche de métros

    Révélation lors du conseil de septembre : Clastres, chef de file de la droite, est hostile à la prolongation de la ligne11 du métro, mais pour l’extension de la ligne 3 jusqu’à La Noue. Il faut dire que cette prolongation n’est pas demandée actuellement par la ville. Réponse du maire : il préfère les métros en rocade (ainsi baptise-t-il la ligne 3) à ceux en radiale (ainsi pour lui la ligne 3). Tout en expliquant de manière fumeuse que d’ailleurs la municipalité y était favorable dans le passé, quand il était question d’une connexion à orbitale (projet de rocade abandonné il y a 10 ans). Mais maintenant qu’on reparle d’une telle rocade, baptisée métrophérique...

    Le don censuré des langues

    Christine Lagarde, la ministre de l’Économie, a longtemps travaillé aux Etats-Unis. Selon le Canard enchaîné du 10 octobre, elle fait encore rédiger des notes en anglais par ses collaborateurs. Se saisissant de cette info essentielle, notre député maire s’est adressé en anglais à la ministre lors de la séance des questions orales, la semaine suivante. L’incident a été tourné en dérision par la presse, qui n’y a vu qu’une des plaisanteries habituelles du député. Mais il paraît qu’il était sérieux. A l’instar du Président de l’Assemblée nationale, qui a fait supprimer cette intervention du compte rendu officiel : le français est la seule langue de la République.

    L’ami Voisin (1)

    Au moins, l’adjoint socialiste de Brard ne cache pas son jeu. Il a publié sur son blog la déclaration qu’il a faite lors du conseil fédéral de la fédération socialiste du 93 le 24 octobre dernier. Sous le titre "attention à ne pas enterrer l’union de la gauche", il exprime ses réserves quant aux primaires voulues par le PS dans 5 villes du département. Pour Montreuil, sa seule critique du maire sortant porte sur le nombre de sièges socialistes sur la liste de 2001, soit actuellement 7, soit 2 de moins que l’opposition écolo. Il semble oublier que ce sont les électeurs qui, en 2001, ont fait ce choix, la prime "majoritaire" ayant même réduit le nombre de sièges auxquels les écolos auraient eu droit à la proportionnelle. Entre Brard et Voisin, il est question de postes, pas de projet.

    L’ami voisin (2)

    Il dénonce aussi "l’incitation des socialistes montreuillois à opérer un retournement d’alliance contre Jean-Pierre Brard et le PCF au profit de Dominique Voynet et des Verts qui sont dans l’opposition municipale". Pour lui, rien ne le justifie. Pire, contrairement à la tradition socialiste qui veut que les listes arrivées derrière une autre liste de gauche se désistent (on s’en est aperçu en juin dernier...), Voisin pense (avec clairvoyance) que ce ne serait pas le cas d’une liste dont Dominique Voynet serait le chef de file. Comme dit Voisin "nos amis Verts pourront à Montreuil entraîner les socialistes dans l’aventure d’une opposition municipale minoritaire que nous n’avons jamais voulue (NDLP : Voisin part battu d’avance), sans parler du désordre qu’une telle situation créerait dans chacune de vos villes où l’entre deux tours sera sensible". On a compris.

    Commission d’enquête

    Notre député maire favori vient de déposer le 25 octobre à l’Assemblée nationale la proposition de constituer une commission d’enquête sur les transactions immobilières concernant les tours Rond Point et Urssaf de Montreuil et le rôle du fonds d’investissement Carlyle. Non, c’est une erreur, cela concerne le bâtiment de l’imprimerie nationale dans le 15e arrondissement de Paris

    La guerre des sectes

    Le président de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires vient d’être mis en examen pour diffamation sur plainte de “Travail famille Propriété”, une organisation catholique ultra. Plusieurs autres plaintes sont en cours à l’initiative des Témoins de Jéhovah. L’une d’entre elles vise notre député-maire, actuellement vice-président du groupe d’études sur les sectes à l’Assemblée nationale, accusé de les avoir accusés d’être “de parfaits délinquants”. Il devrait comparaître prochainement devant le tribunal correctionnel.

    Dépenses électorales

    Vanter les réalisations municipales, c’est interdit en période électorale, à moins de laisser un espace à l’opposition pour dire ce qu’elle en pense. De multiples moyens existent heureusement (pour les maires en place) pour contourner la loi. Ainsi des inaugurations dont Le Poivron a parlé dans son précédent numéro (page 16), où le nom du maire disparaît des invitations. Ainsi, la “lettre d’information de l’aménageur - Montreuil Cœur de Ville” que tous les habitants ont reçu dans leur boîte à lettres au début octobre. Édité par la société SIDEC, ce prospectus vante les réalisations en cours du Cœur de Ville. Difficile de ne pas penser qu’il s’agit d’une réalisation municipale, même si le nom du maire n’apparaît pas. L’opposition est muselée.

    Les bons comptes

    Chacun sait l’ampleur de la coopération entre la municipalité et BNP-Paribas, pour les bureaux du bas Montreuil, comme pour de multiples opérations immobilières partout dans la ville. Heureusement, les bons comptes font les bons amis. La BNP a payé une pleine page de pub à la Pravda, donc à la ville, le 17 octobre.


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