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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  N° 94 octobre 2007

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        La misère des bibliothèques montreuilloises

        Les bibliothèques au rapport

        La municipalité n’a pas vraiment de quoi être fière du rapport 2006 de l’Inspection générale des bibliothèques sur les bibliothèques de Montreuil. Rappelons que nous avons un maire qui se vante d’installer face à l’Hôtel de Ville "le plus grand pôle culturel d’Île de France". A quand une vraie médiathèque, dans le haut Montreuil et non plus au centre, pour rétablir les équilibres de la ville ?

    Le réseau des bibliothèques de Montreuil présente deux axes en cohérence avec la politique culturelle mise en place par la ville : la primauté donnée à une offre de collections imprimées de qualité, la prise en considération du public des jeunes. Mais les moyens ne viennent pas réellement à l’appui de ces ambitions. La bibliothèque centrale (1974) fait maintenant figure de bâtiment obsolète au regard des nouvelles médiathèques environnantes. Avec l’augmentation de la population, elle n’est plus aux normes. Le réseau ne couvre pas l’ensemble du territoire et n’est pas à la hauteur des besoins de la population.

    Le budget de fonctionnement n’a pas progressé, les effectifs restent faibles. Le budget d’acquisition, tombé sous la barre des 2 euros / habitant, s’est relevé depuis 2003, au détriment d’autres postes (animation). Le multimédia n’est pas assez présent dans les collections. Les bibliothèques ne sont pas vraiment armées pour réduire la fracture numérique existante, en particulier dans les quartiers. Les heures d’ouverture sont beaucoup trop restreintes.

    Les résultats sont mitigés. Le taux d’usagers emprunteurs (13,30%), en baisse constante, est inférieur de quatre points à la moyenne nationale et l’augmentation du nombre de prêts demeure inférieure à celle des bibliothèques comparables.

    L’établissement a subi des départs en série, qui ont abouti à le laisser sans conservateur entre 2003 et 2005. Enfin l’opération de réhabilitation du centre de Montreuil autour d’un pôle culturel et commercial a ignoré complètement la bibliothèque centrale, dans une ville qui a pourtant toujours mené une politique active en matière de livre et lecture.

    Ce service municipal devrait retrouver une stabilité de direction depuis l’automne 2005. Le budget de fonctionnement connaît une embellie, de nouveaux personnels ont été recrutés. Les priorités sont : rattrapage du budget de fonctionnement, en particulier pour les acquisitions, accent sur le multimédia et l’équipement en informatique pour le public, poursuite de la requalification et du renforcement des équipes, abondement du budget d’animation. Il conviendrait aussi d’examiner les modalités de l’extension des heures d’ouverture. La conservation et la sécurité du fonds patrimonial doivent également être prises en considération. Mais la bibliothèque ne pourra vraiment progresser que si la ville décide de mettre à l’étude un plan de requalification et de mise aux normes des équipements : la meilleure solution passerait par la construction d’une nouvelle bibliothèque centrale incluse dans un projet de rénovation urbaine, le bâtiment actuel étant transformé en bibliothèque de quartier.

    Le rapport est disponible sur le site http://www.education.gouv.fr/cid236/les-rapports.html, et sur place.de.montreuil.free.fr


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