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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  N° 94 octobre 2007

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AGENDA / EN BREF:

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        lendemain qui chante, présent qui déchante

        Usagers en colère

        Les conditions de transport en bus dans le haut Montreuil sont excécrables, au point de remettre en vie un vieux slogan des années 1970 "on ne nous transporte pas, on nous roule"

    La colère monte parmi les habitants du haut Montreuil sur leurs conditions de transport en bus : passages parfois aléatoires, bus surchargés aux heures de pointe, fréquence insuffisante en journée et les fins de semaine, matériel parfois vétuste, absence en soirée sur certaines lignes. La marche à pied est quelque fois plus rapide que le bus pour rejoindre le centre ville et le métro. Les lignes 122 et 129 transportent plus de 20 000 passagers par jour. Le service public du transport n’est pas à la hauteur.

    Les habitants n’en peuvent plus d’attendre des lendemains qui chantent (l’arrivée du tramway, le prolongement des lignes de métro), toujours promis et toujours repoussés, véritable alibi pour l’immobilisme. Suite à de multiples actions et pétitions, des améliorations ont été apportées ces dernières années (trajet du 122, circulation des bus près de la mairie, abribus...), et en ce début de mois pour le 122, mais cela reste très loin du compte. Sans parler de la discrimination à l’égard du haut Montreuil, qui est en zone 3 de tarification, au contraire du reste de la ville en zone 2.

    Mobilisation

    Les six conseils de quartier du haut Montreuil (Ramenas, Boissière, Ruffins, Morillon, Bel Air, La Noue) se sont coordonnés depuis quelques mois pour développer une mobilisation des usagers. Ils veulent faire pression sur les élus (la municipalité semble particulièrement molle) et obtenir de la RATP et du STIF (Syndicat des Transports d’Île de France), responsables en dernier ressort, des améliorations immédiates.

    Un plan de mobilisation a été défini. Des cahiers de doléances par ligne, pour un état des lieux, une sensibilisation des usagers, une demande de rendez-vous au STIF, etc.

    Refondre les lignes

    Au-delà de l’amélioration urgente des conditions de transport, se pose le problème de l’adaptation des lignes de bus actuelles aux besoins des habitants, aux heures de pointe (travail) pour rejoindre les métros ou RER, comme en journée ou en soirée pour accéder aux équipements publics et aux commerces. Refonte des lignes, mise en place d’un système de navettes cadencées et rapides avec la mairie, liaison entre quartiers : de nombreuses idées sont avancées. Le prolongement jusqu’à La Boissière de la ligne 76, qui relie le centre de Paris à Bagnolet, est une ancienne demande, forte, mais jamais satisfaite par la RATP.

    Refondre les lignes, c’est possible, deux exemples récents le montrent. Sur Clichy-Montfermeil-Coubron-Vaujours, dans le 93, le tracé de neuf lignes de bus a été revu pour assurer un meilleur maillage des villes, de meilleures fréquences et horaires, y compris avec la création de nouvelles lignes. 33 conducteurs ont été recrutés, 10 nouveaux autobus mis en service. Le conseil général lui-même a investi près de 900 000 euros dans cette amélioration. Dans le 94, 7 villes (de Villejuif à Cachan) se sont associées pour mettre en place Valouette, un réseau intercommunal de 7 lignes de bus. En plus, gratuit.

    Les habitants sont bien décidés à se faire entendre, élections aidant.

    Patrick Petitjean


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