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Deux élèves disparues ? Deux sœurs, l’une scolarisée en seconde à Jean-Jaurès et l’autre en terminale à Romainville, ne sont pas revenues de leurs vacances au Sénégal en février dernier. Elles sont nées en France. Leurs parents, d’origine sénégalaise, n’ont pas voulu fournir d’explications. Elles sont sans doute retenues au Sénégal ou en Gambie. Les enseignantes ont été alertées par leurs camarades de classes. Pendant deux mois, avec les assistantes sociales et l’administration scolaire, elles ont essayé les différents recours et médiations, en partenariat avec le GAMS. Depuis plusieurs années, le "Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles" intervient à l’échelle du 93 sur les cas de mariages forcés ou d’excisions. Il dispose de conseillers juridiques spécialisés et de relais dans les pays d’origine. Les démarches n’ayant pas abouti, l’affaire a été rendue publique pour accentuer la pression sur la famille et les autorités sénégalaises. Un collectif s’est formé à Jean-Jaurès, autour du SNES et de la professeure principale de l’élève disparue, pour obtenir le retour à Montreuil des deux enfants. Le GAMS dénote 10 à 15 retours forcés dans le pays d’origine chaque année dans le 93. De mémoire d’enseignant, c’est le premier cas semblable à Jean-Jaurès depuis au moins une dizaine d’années. Quelques menaces de renvoi forcé ont pu exister, mais sans suite. Sur la même période, il y a eu 4 ou 5 cas connus de mariages forcés, en diminution les dernières années, touchant maintenant des communautés asiatiques et non plus les communautés africaines de Montreuil. Patrick Petitjean |