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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2005 >  N° 72 Juin 2005

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        UN NON SOCIOLOGIQUE

        TCE : C’est non

        Avec 60,6% des suffrages exprimés, le non l’a emporté le 29 mai à Montreuil pour le référendum sur le Traité Constitutionnel Européen.

    Lors du référendum sur le traité de Maastricht en 1992, le non était déjà majoritaire, avec 53,1%. Une progression de 7,5%, si la comparaison a un sens malgré l’évolution sociologique de la ville. Cette progression est du même ordre de grandeur au niveau national. Elle correspond probablement à une évolution sensible de l’électorat de gauche vers le non.

    La victoire du non est encore plus nette dans le département, avec 61,5%. Montreuil fait partie des villes de gauche les moins favorables au non. Les villes à majorité communiste sont en moyenne proches de 70% pour le non (comme d’ailleurs Drancy, ville de l’UDF Lagarde, hostile au TCE). Les Lilas, le Pré Saint-Gervais et Noisy-le-Grand devancent Montreuil pour le score du oui. Les onze autres sont des villes de droite. Le non "modéré" de Montreuil a d’ailleurs été mis, par les plus virulents des partisans du non, au débit du maire, accusé d’avoir été trop mou dans son opposition au TCE.

    A Montreuil, l’abstention a été le 29 mai de 36,7% des inscrits (sur le département, 36,8%). Lors de Maastricht, elle avait été de 35%. Peu de différence donc entre les deux référendums, même si la participation a été plus forte qu’aux élections européennes de 2004. Il y a une légère corrélation entre l’abstention et le vote “non”, plus importants dans les quartiers d’habitat social.

    4 bureaux seulement ont voté oui : école marceau (7), collège Berthelot (9 et 10), maternelle Jean-Jaurès (39). les bureaux traditionnellement à droite sont partagés entre le oui et le non. Les différences sont fortes entre les cantons : le non fait 54,2% à l’Ouest, 66,4% à l’Est et 61,2% au Nord. Un la carte des anciens votes communistes. Il y a une très nette polarisation sociologique, mais qui ne livre pas directement un sens politique, a fortiori unique.

    P.P.


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