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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  N° 92 juin 2007

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AGENDA / EN BREF:

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        La municipalité droite dans ses bottes

        Incertitudes sur la rentrée

        A quelques jours de la sortie des classes, la municipalité peine toujours à donner un contenu et une organisation à son PELG, qui doit entrer en vigueur à la rentrée scolaire pour justifier le transfert des classes du samedi au mercredi.

    Des parents de plus en plus interrogatifs et inquiets, des représentants de parents d’élèves jugés non représentatifs et donc inutiles, des animateurs de centres de loisirs ignorés et enfermés dans la camisole du devoir de réserve, des syndicats d’enseignants et de personnel municipal mécontents, des associations s’interrogeant sur leur devenir : le tableau des dégâts provoqués par l’obstination de la municipalité est sombre.

    Avec le passage du samedi matin au mercredi matin, et son enrobage dans un "projet éducatif local global" (PELG), les enfants des écoles maternelles et primaires de Montreuil vont faire les frais d’un projet imposé et (de plus en plus) mal préparé.

    Des parents indépendants ont constitué une association et entamé des recours devant le tribunal administratif (voir leur blog http://nonmercredi.over-blog.com/). Les syndicats ont déposé un préavis de grève pour le mardi 19 juin, jour où doit se tenir le Comité Technique Paritaire consacré aux nouveaux aménagements du travail du personnel des centres de loisirs. Enseignants, parents, animateurs ont également donné rendez-vous à la fête de la ville, le 23 juin.

    Les projets municipaux ont eu un effet positif : faire réfléchir, et discuter ensemble, les enseignants, animateurs, parents, élus, services municipaux sur le sens des activités culturelles, sportives et éducatives autour du temps scolaire, sur leur cohérence, sur les projets sociaux implicites, sur les relations entre l’école et le quartier. Le PELG prétend "retirer les enfants de la rue" (selon la municipalité, la moitié des enfants restent dans la rue à Montreuil), mais s’adresse-t-il vraiment à ces enfants-là ? En fragmentant davantage les activités socio-éducatives, en réduisant leur amplitude le mercredi et en augmentant la rigidité des horaires, ne perd-on pas beaucoup de leur portée ? Les moyens financiers et en personnel sont-ils à la hauteur ?

    Raison de plus pour donner du temps au temps et repousser d’un an la mise en application du PELG, si la municipalité veut réellement faire partager ses objectifs et projets par les habitants et non les leur imposer.

    P.P.


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