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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  N° 90 avril 2007

Ecrire au poivron

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        Brarderies

        Non Bercy ? Psssschitttt...

        La campagne "Non Bercy" s’est terminée de manière aussi malsaine que son déroulé, avec les rodomontades habituelles du maire.

    Malgré les moyens déployés, la campagne avait pris l’eau : faible mobilisation, manque de conviction en dehors d’un cercle de fidèles. Le maire a donc négocié une "sortie de crise" pour laquelle il crie victoire même si (heureusement) les fonctionnaires du Budget viendront dans l’immeuble Le Valmy : autorisation de construire des bureaux supplémentaires, "groupe de travail" pour étudier les conséquences financières pour les communes de l’accueil de services de l’État (rapport en juin) et, cerise sur le gâteau, un complément de subvention pour permettre au nouveau théâtre de fonctionner normalement cet automne. Mais, comme le dit froidement le ministère (Le Monde, 5 avril) "nous n’avons donné aucune assurance". Et les bureaux supplémentaires sont encore à négocier.

    Fachée avec les chiffres

    La municipalité semble avoir des problèmes de chiffrage. Quand Serey affirme avec aplomb, lors du conseil du 29 mars, que la campagne a coûté 39 000 euros, bien sûr sans aucune justifications, cela mérite un éclat de rire. Déjà l’évaluation d’un "manque à gagner" de 400 000 euros de taxe professionnelle pour 11 000 m2 occupés par des services de l’État semblait un peu arbitraire. Mais que dire des 80 000 m2 d’autorisation supplémentaire, conduisant à un "surplus à gagner" - sans fonctionnaires... - chiffré d’abord à 4 millions d’euros lors du conseil municipal, puis à 10 millions dans ses réponses au journal Le Monde ? De l’esbrouffe.

    Un faux nez creux

    La Pravda (7 mars) avait annoncé que cette campagne était conduite "sous l’impulsion de Nicolas Voisin, président du groupe socialiste au conseil municipal". Habitué du double jeu, Nicolas Voisin avait pris cette responsabilité à un moment où le PS prenait publiquement ses distances, qualifiant dans un tract cette campagne de "coûteuse et inefficace". Mais, sa position devenant intenable, Nicolas Voisin avait envoyé sa démission au maire deux jours avant l’article de la Pravda. Ce qui lui valut d’être qualifié de “traitre” lors du conseil.

    P.P.

    Berci, Messieurs le maire et le ministre

    Le Poivron a rencontré des agents du ministère des Finances qui doivent s’installer prochainement dans l’immeuble Valmy. Ils ont très mal vécu la campagne "Non Bercy"

    "Nous appartenons à divers services du ministère qui vont être regroupés dans l’immeuble Valmy, lequel est loué à un bailleur privé. Une centaine d’entre nous travaillent déjà rue Blanqui à Montreuil depuis plusieurs mois, certains y habitent aussi." "Lorsque nous sommes arrivés, la municipalité nous avait accueilli à bras ouverts, installant un barnum en bas de l’immeuble, une petite fiesta...enfin pour les chefs !"

    "Nous devions être regroupés à Vincennes dans l’immeuble Nadar (site pollué sur les ex-terrains Kodak). C’est un jeu de domino interne que nous subissons tous. Mais la mobilisation intersyndicale a fait reculer le ministre, et on nous a donné le choix entre trois sites. Montreuil a décroché la palme !"

    "Quand on a vu cette campagne, nous qui travaillons 100 mètres plus loin, on a été choqués, avec l’impression d’être pris pour des pestiférés." "Nous pensions que le député Brard allait se bat-tre à l’Assemblée sur cette question, non, nous étions montrés du doigt, ce serait de notre faute si les Montreuillois ne pourraient plus se soigner !"

    "Le pire c’est que notre hiérarchie ne nous a pas défendu, pas un mot de soutien du ministre : les agents sont des pions." (Poivron : “même pas une portion de fromage !" )

    "En fait nous savions bien que tout cela n’était que gesticulation et que Brard obtiendrait une rallonge financière. Mais c’est pas beau de diviser les populations comme ça."

    (Recueilli par Claude Reznik)


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