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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 1999 >  N° 18 Octobre 1999

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        La réouverture du Méliès

        Après 3 mois de fermeture, et 6 semaines de retard sur le planning annoncé, les trois salles du cinéma Le Méliès sont enfin rouvertes depuis le mercredi 6 octobre.

    Un hall d’accueil totalement refait et enfin convivial, un confort amélioré, une programmation toujours passionnante : les spectateurs vont rapidement retrouver le chemin du cinéma et les fidèles leurs habitudes. Nombreux sont ceux et celles à s’être inquiétés devant les portes closes et le retard des travaux.

    Ce retard a eu plusieurs origines, difficilement séparables. En premier lieu, une collision avec la rénovation du centre commercial (installation d’un escalier mécanique au dessus du cinéma) : bien que la Semimo-b et la Ville fassent partie du syndicat des copropriétaires, les travaux de rénovation ont été programmés à l’origine sans tenir compte de ceux du cinéma. Les deux opérations ont pu être rendues compatibles, mais au prix de deux semaines de retard.

    En deuxième lieu, il faut reconnaître que les architectes ont eu des problèmes pour maîtriser l’interprétation des textes sur les normes de sécurité et à prendre en compte les déficiences, parfois très anciennes, des installations du cinéma. Remédier à ces déficiences a du être intégré en dernière minute aux programme des travaux, suite notamment au premier passage de la commission de sécurité le 13 septembre. Coût : deux semaines supplémentaires de retard.

    Reste enfin le problème de la commission de sécurité dont l’autorisation est nécessaire pour la réouverture après travaux. Déjà, le premier passage n’avait pu se faire que le 13 septembre. À cette date, la commission a relevé 16 insuffisances en matière de sécurité, et a rendu un avis défavorable à la réouverture. Une partie des observations était contestable et provenait notamment d’interprétations différentes. Toutes pouvaient faire l’objet de simples réserves, à lever rapidement. L’ensemble n’était pas non plus rédhibitoire. Pourtant, le représentant de la Préfecture a beaucoup pesé pour cet avis défavorable. Malgré tout, le maire avait le droit de donner une autorisation provisoire de fonctionnement. Il a préféré ne pas le faire, arguant des risques pour les spectateurs et des risques juridiques pour l’association et les élus. La quasi totalité des observations de la commission avait d’ailleurs été prise en compte en quelques jours. Mais la volonté politique était-elle là ? Il a fallu attendre... le 4 octobre pour un nouveau passage de la commission de sécurité. Un tel délai coûte cher en manque à gagner, et la Ville devra éponger le déficit. Il coûte cher aussi dans les négociations permanentes avec les circuits de distribution pour avoir les meilleurs films le plus rapidement.

    Maintenant, le Méliès est rouvert, et c’est l’essentiel. Et si le multiplexe de la ZAC Valmy ne vient pas lui prendre des spectateurs, il a encore des jours heureux devant lui.

    JC

    Projet de multiplexe

    Les projets de multiplexes prolifèrent. Rien que dans notre département, la CDEC (Commission Départementale d’Équipement Cinématographique) doit se prononcer sur des dossiers déposés pour Noisy-le-Grand (12 salles), Aulnay (20 salles) et Epinay (12 salles) d’ici quelques semaines. Le dossier de Montreuil n’a pas encore été déposé.

    Mais la mobilisation s’étend, et commence à payer. Plus de 1000 exploitants de salle ont récemment signé un appel pour le gel des multiplexes. Une coordination contre leur prolifération est maintenant en place, et intervient auprès du Ministère de la Culture, du Parlement et du Conseil Régional. Le collectif contre les projets de Conflans et Cergy a tenu une manifestation le 2 octobre. Il venait d’obtenir une première victoire avec la décision de Catherine Trautmann de suspendre ces projets, pourtant autorisés par les CDEC des Yvelines et du Val d’Oise. Une commission nationale va revoir les dossiers. Par ailleurs, la Ministre semble s’orienter vers la nomination très prochaine d’un chargé de mission pour "travail d’évaluation et d’expertise, portant sur l’impact de ces nouveaux équipements sur l’équilibre général de l’industrie cinématographique française allait être prochainement entrepris, en concertation avec les acteurs concernés"...

    L’opposition à la prolifération des multiplexes fait aussi sa jonction avec les luttes contre le libéralisme et la dérégulation des marchés. On n’a pas fini de parler du projet de multiplexe montreuillois.

    JC


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