accueil   présentation   rechercher   s'enregistrer   liens        

 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2001 >  N° 36 Novembre 2001

Ecrire au poivron

RUBRIQUES:


AGENDA / EN BREF:

_____________________

Site réalisé avec SPIP

        Cinéma 93

        pour une gestion associative

        Comme plusieurs professionnels du cinéma, l’association Cinéma 93 a écrit au maire de Montreuil pour défendre une gestion associative du Méliès. Cette association regroupe les cinémas publics du "93", et est un partenaire régulier du Conseil Général. Extraits de cette lettre.

    Nous avons appris avec la plus vive des inquiétudes votre intention de transformer le statut du Méliès, et de le faire passer d’un mode de fonctionnement associatif à une mise en régie municipale. Nous connaissons, bien sûr, les difficultés que peut provoquer une stricte application de la loi Sueur sur le subventionnement des activités du cinéma.

    Vous vous accorderez cependant avec nous pour reconnaître qu’il est quelque peu paradoxal que le dessaisissement de l’Association soit la sanction de l’excellence de son travail, et de ses résultats en termes de fréquentation, puisqu’un plus faible nombre d’entrées la mettrait à l’abri du seuil des 2200 entrées/semaine actuellement prévu par la loi.

    Comme vous le savez, un amendement dit amendement "Vaillant" voté par le Parlement, fait disparaître ce seuil. En attendant le parution des décrets au Journal Officiel, de très nombreuses villes, dans notre département et dans toute la France, sont amenées à gérer cet entre-deux, et le font en étroite collaboration avec les associations responsables des cinémas concernés. Nous ne pouvons que nous étonner de vous voir traiter ces difficultés conjoncturelles et provisoires par une réforme structurelle lourde".

    "Nous tenons à vous réaffirmer notre attachement à la solution associative qui peut seule permettre à un cinéma d’exister en tant que lieu permanent de débat, de rencontre et de vie, et de disposer d’une indépendance de programmation lui donnant les moyens d’une véritable politique culturelle.

    Le fonctionnement en régie ne peut aboutir qu’à multiplier les interventions de toutes sortes d’associations, groupes de pression, personnes physiques et morales, en direction des élus, rendus comptables d’une programmation qui perdrait dès lors toute forme d’indépendance. Le passé montreuillois récent, et notamment les demandes faites auprès de la mairie en vue de l’annulation de "La semaine du cinéma palestinien", alors que le cinéma est encore à ce jour géré d’une manière indépendante et associative, laissent clairement augurer des risques d’une telle dérive".

    "Par ailleurs, un fonctionnement en régie, par sa lourdeur, est peu compatible avec le fonctionnement à flux tendu d’un cinéma de la taille du Méliès. Face à la concurrence de plus en plus agressive des multiplexes, l’accès immédiat aux films, le règlement rapide des distributeurs, l’organisation des événements, rencontres, nécessitent une grande vitesse de décision et une grande souplesse de travail.

    Faute de quoi, le Méliès ne manquerait pas de se transformer rapidement en un cinéma de seconde zone, bien loin de son actuelle politique de diffusion culturelle ambitieuse, qui en fait un lieu aujourd’hui connu et reconnu, non seulement à Montreuil et dans le département, mais dans toute la profession cinématographique".


    IMPRIMER