accueil   présentation   rechercher   s'enregistrer   liens        

 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  N° 90 avril 2007

Ecrire au poivron

RUBRIQUES:


AGENDA / EN BREF:

_____________________

Site réalisé avec SPIP

        Eau, philo et culture étaient aussi au menu

        Toujours le conseil du 29 mars

        Le conseil a eu son moment convivial, quand le maire a appelé les élus à lever ensemble leur verre d’eau du robinet.

    Son spectacle de signature des conventions ; et ses moments tristement habituels où le maire énervé et agressif prend les élus écologistes à partie, sans doute un dossier de l’Express mal digéré.

    Il y a eu aussi la bonne nouvelle de la baisse des tarifs de la restauration scolaire (enfin), avec un coût annoncé de 267 000 euros par an pour le passage à 14 tranches de quotient familial... même si le bureau municipal du 11 janvier avait renoncé à l’idée que la tranche la plus basse bénéficie de la gratuité, et si 37% des familles sont dans la tranche haute.

    La logique entre au conseil

    Montreuil se lance de nouveau dans les commémorations, à défaut de projet politique. La commémoration "Dreyfus" de 2006 avait coûté 200 000 euros, le prix de deux mois de cantine pour toutes les écoles de la ville.

    Cette année nous allons avoir droit aux 70 ans de Guernica, aux 125 ans de la loi Jules Ferry, et aux 75 ans des allocs... Pourquoi ceux là ? A quel prix ? Ah, ça, ils ne le disent pas encore. Aux élus écologistes qui s’inquiètent de cette commémorite aigue, le maire répond, avec une logique implacable "vous êtes contre les commémorations, donc vous êtes d’extrême droite". Ah bon ?

    En plein trip pataphysicien, notre premier adjoint a décidé de se lancer dans la logique, lui aussi. Vous en connaissez les bases : "Tous les hommes sont mortels. Socrate est un homme. Donc Socrate est mortel". Simple et pas très excitant. Ubu avait un peu perverti le truc, mais au moins il était drôle.

    Serey s’essaie donc au comique : "Ce terrain où va se construire du logement social, la ville l’a acquis par préemption. Donc nous prouvons ainsi que, quand la ville préempte, c’est pour construire du logement social". Non, Monsieur Serey, ça prouve qu’il est arrivé au moins une fois qu’une préemption était destinée à du logement social....

    Les conventions culturelles

    Lors du conseil, Catherine Pilon s’est étonnée qu’en lieu et place d’une discussion générale sur la politique culturelle de la ville, on se livre à de la politique spectacle en interrompant la séance pour signer les conventions culturelles avec les associations. Elle s’est aussi étonnée du morcellement du vote sur ces conventions entre plusieurs conseils. Leur nombre témoigne de la vitalité de la vie associative, qu’il importe de soutenir. Mais pourquoi refuser la discussion globale dont élus et habitants ressentent la nécessité ? Les critères au nom desquels des associations ont été conventionnées et d’autres refusées, les montants des subventions hiérarchisés, restent obscurs. Cette demande d’une discussion culturelle globale a été soutenue par les représentants des socialistes et du groupe AVEC, Claire Pessin Garric, adjointe à la culture, buvant du petit lait : elle avait demandé ce débat au bureau municipal, et il lui avait été refusé. Quand à l’explicitation des critères de choix, le maire la rejette : ce serait, selon lui, brider le foisonnement artistique et niveler la qualité des activités culturelles. Bref, vive le clientélisme.

    FV et PP


    IMPRIMER