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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2005 >  N° 71 Mai 2005

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        Au pays du commerce équitable

        Retour du Mexique

        Dans le Poivron de janvier, nous vous avons raconté les « préparatifs du lycée Eugénie Cotton au pays du commerce équitable » à travers leur projet de voyage au Mexique.

    Nous avons retrouvé les élèves de Bac professionnel comptabilité et secrétariat et de B.T.S. communication visuelle au retour de leur voyage, fourbus mais heureux, des visages et des paysages plein la tête.

    Les 35 élèves, accompagnés de six professeurs et responsables ont pendant 15 jours arpenté les exploitations de café afin de comprendre ce que signifie sur le terrain l’expression « Commerce Equitable ». Accueillis à bras ouverts à chaque moment de leurs nombreux déplacements, ils ont également été reçus chez les élèves et étudiants de l’alliance française.

    Puis dans les exploitations de café, le groupe des élèves se divise en deux, entre ceux qui enregistrent et filment les entretiens et ceux qui font des croquis aux alentours. Les exploitations, parfois artisanales, offrent un panorama varié de cultures et des procédés de torréfaction, et permettent de faire vivre un village. Les cultures les ont surpris avec leur aspect de jungle aux essences de plantes diversifiées qui permettent de donner de l’ombre aux caféiers. Situées parfois dans des régions montagneuses, elles peuvent être difficile d’accès.

    L’exploitation Tazelotzin, qui fonctionne en réseau depuis 25 ans !, a permis à une communauté indienne de créer une école et un pôle d’activités « écotouristiques », avec bungalows entièrement en bambous, accueil d’étrangers, centre de formation au commerce équitable... Cette minorité développe à travers ses activités une sauvegarde et une transmission de sa langue et de sa propre culture.

    Cependant, la notion de commerce équitable est mal connue là-bas aussi du grand public, pour les exploitants rencontrés, c’est le label Comercio Justo qui est connu (et non Max Havelaar). Les français et les mexicains échangent des points de vue différents : alors que les français parlaient beaucoup des critères de labellisation : travail des enfants, rôle des inspecteurs..., les mexicains étaient davantage préoccupés par les conditions de travail, les difficultés matérielles pour obtenir des exploitations « bio »...

    Un voyage dont on ne revient pas indemne

    Pour ces élèves dont la plupart n’ont pas voyagé en dehors de l’Europe, le contraste de niveau de vie est parfois saisissant : barrio qui s’étirent au-delà de Mexico, véritables bidonvilles, villages sans eau potable, nourriture qui est comptée... Ils reviennent avec un nouveau point de vue sur leur propre pays : finalement, « on a de la chance en France ! »

    Les retombées d’un tel voyage vont être nombreuses, certains élèves ont déjà travaillé sur les affiches de la quinzaine du commerce équitable qui se déroule du 2 au 15 mai. Celle de Claire Ghyzel a été selectionné par la Mairie pour la communication. L’ensemble des affiches et l’exposition de photos seront visibles au café la Pêche ainsi qu’actuellement au premier étage de la Mairie, des heures de rushes doivent être montés pour réaliser un petit film...

    A l’image du commerce équitable, leur meilleur souvenir du voyage reste un message d’espoir. La visite du village écologique de Ventanilla et de son écloserie de tortues marines, de la mangrove. Tous les élèves, alignés face à la mer, ont lachés chacun leur petite tortue qui a rejoint le large....

    Claire Loupiac


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