accueil   présentation   rechercher   s'enregistrer   liens        

 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  N° 87 janvier 2007

Ecrire au poivron

RUBRIQUES:


AGENDA / EN BREF:

_____________________

Site réalisé avec SPIP

        

        minipêches de janvier

        Souriez, vous êtes filmés, cablés et floués, plans quinquennaux, législatives, présidentielles ...

    Souriez, vous êtes filmés

    La vidéosurveillance est une valeur sure des politiques sécuritaires. Sous la droite, le STIF (Syndicat des Transports d’Île de France) avait lancé un plan d’installation massif de caméras de surveillance dans les transports en commun. 80 millions d’euros ont été dépensés pour ce faire en 4 ans. Les Verts et le PC ont obtenu le retrait d’une délibération prévue le 13 décembre au conseil d’administration du STIF et qui prévoyait 13 millions supplémentaires pour la vidéosurveillance. Il y a d’autres priorités que la vidéosurveillance. La droite a manifesté sa fureur devant cette pause.

    Kokopelli

    L’association Kokopelli défend, promeut, conserve les semences anciennes depuis de nombreuses années. 500 membres, une douzaine de producteurs, et 2000 variétés de fleurs, céréales et légumes anciens. Il paraît que ces activités sont "hors la loi", et en mars dernier, poursuivi par l’État et les syndicats professionnels, le président de l’association avait été finalement relaxé. Le Poivron en avait parlé il y a quelques mois. Le 22 décembre, la cour d’appel de Nîmes, saisie par le Parquet et les syndicats professionnels a jugé en sens contraire, le condamnant à plus de 20000 euros d’amendes et de dommages et intérêts. Un jugement scandaleux, à rebours du développement durable. Kokopelli a fait un recours en cassation.

    Affichage lumineux et hostile

    Un bien curieux affichage lumineux est apparu fin décembre sur le Valmy, immeuble de bureaux à l’angle des rues Gaumont et Érignac : "Montreuil ne veut pas du ministère du budget". Ou encore "Bercy ici, égal 500 emplois de perdus". Les fonctionnaires sont donc devenus malvenus à Montreuil. Le maire veut des entreprises privées, qui rapportent de la taxe professionnelle (400 000 euros pour 2000 emplois dans cet immeuble), au contraire des ministères. Or, Bercy a annoncé la location de 35% de cet immeuble pour une partie des services du budget, des locaux moins chers que ceux occupés actuellement à Paris, contrariant les projets du maire. Dehors les fonctionnaires ! Que voilà un maire sympathique, défenseur des services publics !

    Câblés et floués

    La société UPC avait bénéficié d’une délégation de service public pour câbler la ville de Montreuil. Les logements sociaux étaient un marché captif pour les câbleurs, et à l’époque nombre de locataires s’étaient plaints de ne pas avoir le choix : le câble était obligatoire pour la minorité quand la majorité le voulait, et les antennes ont disparu. La rentabilité était à ce prix. La municipalité n’avait pas entendu ces inquiétudes à l’époque. De nombreux locataires s’en mordent aujourd’hui les doigts. 10 ans après, et restructurations financières aidant, ce service public est de plus en plus défaillant. La municipalité organise une réunion en mairie le 1er février à 20h pour voir avec les locataires les actions à entreprendre contre UPC.

    Retour au bercail

    Le groupe socialiste a voté positivement les volets "fonctionnement" et "investissement" du budget 2007 lors du conseil de décembre. C’est un retour au bercail, après plusieurs années de différentiation au sein de la majorité municipale. Cette année, les réserves (sur la dette ou l’opération "Cœur de Ville") ont été pratiquement gommées. Une seule critique : le financement incertain des assises de la coopération franco-vietnamienne. Avec une demande initiale de disjonction de cette ligne budgétaire, demande abandonnée après quelques assurances du maire. Ouf.

    Charlemagne

    Fabienne Vansteenkiste, l’élue écologiste qui fait en général les interventions sur les questions budgétaires, était absente, et excusée, du conseil de décembre. Cela n’a pas empêché Monique Clastres, présidente du groupe de droite, de se lancer dans une longue diatribe, soigneusement préparée, à son encontre, supposée répondre aux critiques de l’écologiste lors du conseil précédent, à propos de la politique fiscale de la droite qui ramènerait la société à l’époque de la royauté. Vexée, Monique Clastres a invoqué l’époque de Charlemagne pour défendre cette politique. Régressif.

    Amabilités

    On aurait pu en publier un verbatim, comme Le Poivron l’avait fait il y a 18 mois quand le maire s’était lancé dans des diatribes délirantes contre Fabienne Vansteenkiste. Mais cela ferait redites, tant la similitude est totale entre le bas niveau de ces mises en cause personnelles. Cette fois-ci la cible était Catherine Pilon : elle ne lit pas le journal municipal, elle s’absente, elle ne fait pas partie des gens de culture, elle pratique difficilement la rectitude intellectuelle, elle tient depuis cinq ans des propos d’une grande proximité avec le MNR bien que de manière plus sournoise, etc, etc. La manière habituelle du député maire pour faire de la politique. Odieux.

    Chef-op’

    Le maire s’est découvert une nouvelle vocation : celle de chef opérateur. Au milieu de ses invectives contre les élus écologistes, il a demandé aux opérateurs qui filmaient les "débats" du conseil de bien, cadrer les votes des élus écologistes pour montrer leur collusion avec le MNR. On ne saurait mieux manifester que tout cela n’était que de la mise en scène, tout en s’interrogeant sur la manière dont ce maire se croit permis de donner des ordres aux journalistes. Belle mentalité.

    Plans quinquennaux

    Quand Catherine Pilon s’étonne que le rapport sur la petite enfance n’ait fait l’objet que d’une présentation orale, de plus incomplète, Malagnoux, l’adjoint aux finances, lui reproche de vouloir développer la bureaucratie comme dans l’ex-URSS et de vouloir revenir à l’époque des plans quinquennaux. De la bureaucratie, un texte écrit qui permette de préparer une discussion en commission ? Curieuse conception de la démocratie.

    Questions orales

    C’est un genre politique à elles seules. Elles ne sont que rarement orales. A quoi servent-elles donc ? A Montreuil, comme ailleurs ou à l’Assemblée nationale, la question mérite d’être posée. Elle vient de l’être par un conseiller municipal de Rennes (Jean-Marie Goater) et son pote artiste (L.L. de Mars) dans un petit livre savoureux "Question orale", qui se penche sur ces exercices de style. Editions Les Perséides, 46 pages, 7 euros. Avec une préface de Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement de Paris. Disponible auprès d’Ecodif (247 rue du Faubourg Saint Martin, 75010 Paris) ou sur Fnac.com

    Législatives 2007 Le suspens continue quant aux candidatures à gauche en juin prochain. Le choix du PS, annoncé pour imminent en novembre, se fait attendre. Le PS investira-t-il le tandem Brard / Darriulat ou le tandem Viprey / Martinez ? Ou une surprise ? Le blog de Delphine Beauvois reste coi depuis mi-octobre devant tant de suspens. Le PC va-t-il soutenir une nouvelle fois le député sortant ? S’engagera-t-il dans une candidature antilibérale unitaire avec l’ensemble du comité pour une alternative à gauche de Montreuil. Le député sortant peut-il être ce candidat unitaire ? En attendant, la candidate verte (et antilibérale aussi d’ailleurs), Fabienne Vansteenkiste, a commencé sa campagne le 10 janvier lors d’un débat public "le défi écologique et la ville".

    Présidentielle 2007

    Après l’échec d’une candidature unitaire des collectifs antilibéraux, la section du PCF a voté le 20 décembre pour savoir si Marie-Georges Buffet devait ou non maintenir sa candidature. Il y a eu 191 votants, avec 40% favorables au maintien et 60% favorables au retrait, pour laisser place à une candidature unitaire des collectifs. Au niveau national, le maintien a obtenu 80%. La section se retrouve donc en opposition : une première ? Le chiffre de 191 votants est à comparer aux 225 votants lors de la primaire socialiste (et aux 140 votants lors de la primaire antilibérale). Le PS plus nombreux que le PC ? Une première...

    Bourse du travail, 16 janvier

    Aximage vous invite à voir un documentaire : "Jacques Deroo, pauvre salaud". Le film sera suivi d’un débat sur la précarité et l’exclusion en présence de Jacques Deroo et du réalisateur Renaud Blanchet. Mardi 16 Janvier à 20h00 à la Bourse du Travail, 24 rue de Paris. www.aximage.fr


    IMPRIMER