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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2006 >  N° 86 décembre 2006

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        A lire : Écologisme et travail

        

    Voici un ouvrage qui veut rompre avec la norme d’un parti traditionnel inscrit dans le jeu électoral et dirigé par des professionnels. Une vingtaine de récits de militants Verts ayant en commun une expérience associative ou syndicale sont présentés. Les relations entre les formes syndicales et écologistes de l’engagement n’ont guère été abordées jusqu’à présent. Pourtant, les complémentarités sont bien là, même si des « empoignades » ont lieu quand on aborde la question de l’emploi dans l’énergie nucléaire ou encore la volonté collective de déplacer une entreprise dangereuse rattrapée par l’urbanisation. La proportion de syndiqués chez les Verts est néanmoins de 44 %. Parmi ceux-ci, 50,3 % sont à la CFDT, 14% à la FSU, 8,8 % à la CGT (chiffres de 2000).

    Les militants interrogés sont issus du PSU, du Parti socialiste, des comités “Juquin” (1988), des Amis de la Terre. Ils refusent une appartenance syndicale sectorisée et c’est pour cela qu’ils s’engagent en politique. Mais ils sont tous en faveur de l’indépendance syndicale. La plupart s’affirment de gauche, tel Fred, adhérent de la FSU, qui a adhéré en 1994 quand les Verts ont rompu avec le « ni droite ni gauche ». Ainsi Josselin , qui préférait « l’écologie Lalonde » à celle de Waechter, et qui s’est tourné vers Voynet quand celle-ci s’est imposée au sein du parti Vert. Ces adhérents Verts sont en concurrence avec le PCF pour la deuxième place au sein de la gauche.

    S’ils refusent la spécialisation, ils ne se définissent pas comme des experts. En revanche, beaucoup militent dans de nombreuses associations et dans des syndicats. Pour eux, la complémentarité entre associations et Verts est une homologie entre luttes en dehors ou en marge des institutions, et luttes à l’intérieur de celles-ci. Au final, ce livre aborde bien ce que la vie quotidienne mêle : le travail, la santé du corps et de l’esprit au travail, ainsi que le risque global.

    Jean-Louis Peyroux

    Ecologisme et travail, de Gérard Bourdesseul.

    L’Harmattan, 252 pages, 22,50 euros.


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