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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2006 >  N° 85 novembre 2006

Ecrire au poivron

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AGENDA / EN BREF:

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Site réalisé avec SPIP

        Réduire les consommations énergétiques dans notre assiette

        Un mode de développement alternatif

        Montreuil Fermier est une association de particuliers qui achètent ensemble chez les producteurs fermiers. Entretien avec Didier Gandon, son président.

    Comment se fait votre vigilance sur la qualité des produits ?

    On se rend très régulièrement chez les producteurs, on leur demande avec quoi leurs bêtes sont élevées, comment elles sont nourries, quels produits sont utilisés pour les récoltes. On est dans un cahier des charges bio, même si des producteurs ne sont pas labellisés, car cela coûte cher.

    Quelles sont les régions d’origine des produits ?

    Le Berry, la Sologne, la Normandie, la Picardie, les Flandres et le Maine. L’intérêt de Montreuil Fermier, c’est d’aller chercher des spécialités régionales, c’est aussi la possibilité de consommer des produits qu’on ne trouve pas partout - ainsi en Sologne, du carpaccio de truite mariné dans de l’huile. Je ne voudrais pas qu’il y ait une image d’Epinal sur les exploitants, le petit paysan avec un chapeau et de la paille dans les cheveux. Du coup, il y a des profils très différents. Certains, qui sont en agriculture intensive, se disent : ça ne va pas, on n’est plus agriculteurs, est-ce qu’on travaille encore la terre ? Si on montait un élevage de poulets, en faisant attention à ce que l’on va faire ? Ce qui est important, c’est la dynamique dans laquelle ils sont engagés.

    Combien de participants à Montreuil Fermier ?

    La liste de diffusion, c’est 450 personnes, le nombre de personnes qui achètent est de 150 et de 75 pour chaque opération.

    Vous avez une vocation d’insertion, qu’est-ce que cela signifie ?

    Je suis conseiller en insertion professionnelle, je passe une grande partie de mes journées à accueillir des demandeurs d’emploi, dans le cadre d’une association qui s’appelle « Aide au choix de vie ». J’ai proposé à la Région Ile-de-France un projet de développement dans le cadre de l’opération CREAIF d’économie solidaire. J’ai été assez agréablement surpris et étonné qu’on se retrouve parmi les 15 lauréats (sur 300 projets), avec 5000 euros de subvention. On a présenté un projet de développement plus précis au Fonds social européen et ça a été accepté.

    Quelle est la différence entre Montreuil Fermier et les AMAP (associations pour le maintien de l’agriculture paysanne) ?

    Le principe des AMAP est d’acheter la production à l’année. Cela marche bien avec les légumes, pas avec les autres produits. Deuxième limite : l’engagement a priori. Nous voulons aller vers la constitution d’une société coopérative, dans laquelle il y aura les consommateurs, les producteurs et les pouvoirs publics. Comme on privilégie la diversité, on a du mal à prendre des engagements comme le font les AMAP. Mais il y a une grande fidélité à Montreuil Fermier : sur les dix opérations que nous faisons chaque année, chaque adhérent y participe en moyenne à six. L’intérêt, c’est de préserver cette liberté de participation.

    Propos recueillis par Jean-Louis Peyroux

    Montreuil Fermier : 01 72 40 85 55.

    montreuil.fermier@neuf.fr


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