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RUBRIQUES: AGENDA /
EN BREF:
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Réseau (un peu) vert Montreuil vient d’adopter une "demande de modification des opérations de la troisième tranche de l’avenant au second contrat réseau vert de Montreuil". Texto ! A moi Courteline ! Rappelons que ce réseau vert a pour but de créer des itinéraires cyclables cohérents à l’échelle de la région Ile de France, donc essentiellement des liaisons intercommunales. Pour une grande majorité de cyclistes urbains, le vélo s’utilise pour des déplacements internes à leur ville. Aller des Grands Pêchers au lycée Jean Jaurès, des Ramenas à la piscine, de la Boissière au métro... Cet avenant remet "à plus tard" un aménagement cyclable sur la rue de Paris, demandé par tous les cyclistes depuis des années. A plus tard également la liaison vers la porte de Bagnolet... C’est certain que la proposition d’aménager, en échange de l’abandon provisoire de ces deux axes, la rue Edouard Branly, c’est bien gentil, mais loin d’avoir la même utilité ! Vous avez dit "zone 30" ? Derrière ce contrat "réseau Vert", se cache aussi une course à la subvention qui permet ensuite de mettre en avant des réalisations payées par d’autres. Qu’a réellement déboursé Montreuil depuis 4 ans pour ses quelques bandes et pistes ? Bien malin qui peut le dire ! Il est prévu que certains itinéraires (de Romainville au bois de Vincennes, par exemple) seront simplement réalisés par la mise en zone 30. Excellente idée : dans une zone 30, où les voitures roulent doucement, il n’est pas nécessaire de créer des aménagements cyclables. Il suffit de prévoir des by-pass (*) sur les chicanes pour éviter que les cyclistes ne se fassent "coincer" - ce qui n’a hélas été fait dans aucune zone 30 à Montreuil ! Il suffit aussi de prévoir la mise en double sens cycliste de toutes les rues en zone 30, chose maintes fois demandée dans la seule zone 30 digne de ce nom (Villiers-Papillons) ... et jamais mise en oeuvre. Il suffit aussi de faire de vraies zones 30, et pour cela, de prévoir un budget... Ce qui n’a pas été fait non plus. On peut craindre alors que ces zones se réduisent à quelques panneaux de limitation de vitesse que personne ne se préoccupera de faire respecter... Et les cyclistes et piétons n’y seront pas plus en sécurité que maintenant. Peut mieux faire Par contre, certaines réalisations en dehors du contrat réseau vert constituent de belles réussites. Profitant de l’amélioration du réseau de bus, les cyclistes peuvent désormais enfin relier la croix de Chavaux à la mairie sans faire un détour périlleux par l’avenue G. Péri, et pourront d’ici peu emprunter l’avenue Pasteur dans les deux sens. Un Réseau Vert pourquoi pas ? Mais l’essentiel consiste à aménager les axes à forte circulation automobile, donc dangereux pour les cyclistes et à fournir une offre de stationnement digne de la forte croissance des vélos en commençant par la station de métro de la Mairie. Rappelons à ceux qui considèrent cela comme un privilège éhonté, que le vélo constitue le rabattement le plus efficace et de très loin le moins coûteux vers le métro et le RER. Fabienne Vansteenkiste (*) un by-pass est un passage pour les vélos entre la chicane et le bord du trottoir. Concevoir une chicane avec by-pass n’est pas plus cher. Il suffit d’y penser.... Au Conseil Général Tout le monde se targue de "réseau vert". Par exemple, le département de Seine Saint Denis a organisé à grand renfort de frais de communication le congrès des départements cyclables en septembre dernier. Mais dans les faits "ça coince grave" : la piste cyclable le long de la rue de Rosny, qui a coûté fort cher, est un gros ratage par suite de son interruption sur une centaine de mètres, et le conseil général n’a jamais été capable, en 3 ans, de régler ce problème. Et l’itinéraire cyclable aménagé par la ville du Bel air à la place Carnot bloque sur la très dangereuse traversée de G. Péri au droit de la rue Condorcet, parce que le conseil général refuse de construire un îlot central au milieu de l’avenue pour permettre aux cyclistes (et piétons) de traverser en deux fois... Des détails, mais qui montrent bien que la culture du "non motorisé" est encore loin d’avoir touché nos édiles... |