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RUBRIQUES: AGENDA /
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Le grand retour du PLU La municipalité engage le 7 novembre une série de 14 réunions de quartier en cinq semaines pour présenter les orientations du Plan Local d’Urbanisme (PLU). Baptisées "concertation", ces réunions seront-elles autre chose qu’un exploit sportif du premier adjoint ? Le 15 mai 2003, le conseil municipal lance la mise en conformité du POS (Plan d’Occupation des Sols) avec les nouveaux PLU. Il y a plusieurs phases : un diagnostic, l’élaboration d’un Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD), et enfin sa traduction réglementaire, le tout faisant l’objet à la fin d’une enquête publique. Dès le début, la fermeture est affichée : pas question de remettre en cause la stratégie et les orientations urbaines, il n’est besoin que de mettre ensemble les documents d’urbanisme préexistants en les ajustant selon le bilan du POS de 1998. Tout débat politique est écarté. Lors du conseil municipal de décembre 2003, un bureau d’études est chargé, pour 325 000 euros, d’apporter une "prestation intellectuelle" pour aider à formuler le "diagnostic". Là encore, aucune marge de manœuvre n’est laissée, ce que les élus de MVO ne manqueront pas de faire remarquer, soulignant une fois de plus l’absence de volonté de débattre. L’échéancier adopté à cette occasion prévoit un rendu du diagnostic dans les quartiers, avec un premier débat sur les orientations du PADD avant juillet 2004. La fin du processus étant prévu au début 2006 avec une enquête publique. Une séance de formation de membres des conseils de quartier a lieu au printemps 2004, puis, en juin, 7 réunions de quartier : certaines ne se tiennent pas, faute de participants, d’autres donnent lieu à 3h de discours somnifère du 1er adjoint, entrecoupé de questions ponctuelles. Vers un PADD croupion Puis plus rien. En juin 2005, puis en décembre 2005 et en juin 2006, les élus MVO demandent ce qui se passe. Ils n’ont que des réponses dilatoires. Des rumeurs courent sur un conflit avec le bureau d’études, dont le travail serait contesté. Soudain, revoilà le PLU, et les réunions prévues au printemps 2004. Il n’y a eu aucune explication fournie (même pas aux élus) pour ce retard, aucun diagnostic présenté (même pas aux élus), ni aucun bilan de la première "concertation" de 2004. Déjà très limité, le plan de "concertation" a perdu en route beaucoup de ses éléments. Si l’on en croit la Pravda du 25 octobre, les réunions seront encore plus cadrées qu’en 2004. Les orientations usuelles sont réaffirmées : préserver les mixités, réduire les disparités, mettre le développement économique en priorité comme dans le bas Montreuil. Les limites de la concertation sont clairement posées par Dominique Attia, maire adjointe en charge de la démocratie locale : "il revient aux élus de proposer et décider". "Les citoyens pourront les modifier, les approfondir". On reste donc, comme en 1974 (voir page 12), dans un processus d’information de haut en bas, pas de concertation, et encore moins dans une dynamique de participation des habitants au futur de leur ville. Leur rôle propositionnel est nié dès le départ, et les modifications acceptées seront à la marge de la marge, on a déjà vécu cela, et on connaît le sens du mot "approfondir" en bonne langue de bois. Tout travail en co-élaboration avec la population sur l’orientation urbaine et la “ville que nous voulons" a été abandonné. Après avoir pris deux ans et demi de retard, la municipalité ambitionne de tenir l’enquête publique avant les élections municipales de mars 2008. Qui peut croire à cette accélération brutale ? L’existence d’un PADD et un renforcement de la concertation sont les deux principales innovations des PLU au regard des anciens POS. Dommage que la municipalité soit dans le registre "glaciation" et non dans l’ouverture. Patrick Petitjean En savoir plus :
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Le Poivron a rendu compte dans ses numéros 57 (janvier 2004) et 62 (juin 2004) du début du PLU, et des manières alternatives d’aborder le sujet par des groupes d’habitants.