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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2006 >  N° 85 novembre 2006

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        Edito

        Le vélo, c’est l’avenir

        Plus de vélos, mais la place manque toujours

    Jubilatoire. Tel est le sentiment partagé par les cyclistes devant le nouvel agencement de la circulation boulevard Rouget de L’Isle, en service depuis début octobre. C’était un rêve depuis des années et des années : pouvoir aller directement de la Croix de Chavaux à l’Hôtel de Ville. Fini le choix cornélien entre - braver le code de la route et les automobilistes en prenant le boulevard à contre sens - rouler sur le trottoir au mépris des piétons - suivre le chemin des voitures, quadruplant la distance à parcourir (Gabriel-Péri, Wilson et le tour des tours).

    Cette nouvelle facilité ne peut masquer les retards pris dans d’autres domaines, notamment à Montreuil.

    On ne compte plus les villes qui autorisent la circulation des vélos à contre-sens des voitures. Récemment, Dijon a ouvert plusieurs dizaines de rues dans son centre à cette possibilité. Loin de provoquer des accidents supplémentaires, cette possibilité "apaise" la circulation, et habitue les automobilistes au partage de la voirie en rendant les cyclistes davantage visibles. Qu’attend la ville pour suivre ces exemples ?

    Après Lyon, la ville de Paris va se doter d’un système de vélos en libre service. Fin 2007, 6600 vélos seront disponibles auprès de 200 stations de métro, pour le prix de 1 euro de l’heure, après inscription préalable au service. Ce système facilite les déplacements de proximité. Qu’attend la ville pour chercher à étendre ce système aux trois stations de Montreuil, avec une convention spécifique ?

    Enfin, la dépendance entre circulation et stationnement est bien connue. Pour diminuer la circulation automobile, on rend le stationnement plus difficile. Pour développer la circulation cycliste, il faut augmenter l’offre de stationnement sécurisé et abrité. Cette offre est actuellement dramatiquement insuffisante. Près des stations de métro (les trois de Montreuil, mais aussi celles de Vincennes très utilisées par les Montreuillois), le moindre poteau et la moindre grille, servent à attacher des vélos, devenant une gêne pour les piétons. Il y a des centaines de vélos aux abords du RER de Vincennes. Les vélos sont en surnombre devant nombre d’équipements publics, comme aussi devant Carrefour. Qu’attend la ville pour chercher à combler ce retard dans l’offre de stationnement pour vélos ?

    Le vélo est une des meilleures alternatives à la voiture, pour se connecter au réseau rapide, métro et RER. Mais aussi pour les courtes distances, internes à la ville : plus de vélos et moins de voitures devant les écoles, ce n’est plus de l’ordre du rêve. Qu’attend la ville pour entrer dans un cercle vertueux entre l’offre et la demande, au lieu de s’obstiner à conserver un vélo de retard.


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