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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2006 >  N° 84 octobre 2006

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        Petite enfance : on nous cache tout, on nous dit rien...

        Le compte de places n’y est pas

        Il semblerait que le suspens soit devenue une nouvelle forme de gouvernance dans notre bonne ville de Montreuil. Qu’on en juge.

    Les habitants attendent de pied ferme un bilan petite enfance qui permettrait de savoir si la situation catastrophique d’accueil des jeunes enfants de 0 à 3 ans s’est oui ou non améliorée depuis l’adoption de la politique sectorielle petite enfance au conseil municipal de septembre 2004. Le maire avait suggéré « d’ajouter un point supplémentaire à la délibération en fixant des objectifs, c’est-à-dire que la ville mène les négociations avec l’ensemble de ses partenaires de façon à créer les conditions pour la création, sur les cinq années du contrat (2004-2008), d’une capacité d’accueil de 300 enfants supplémentaires pour améliorer d’une façon très substantielle l’accueil de la petite enfance à Montreuil » (source : compte rendu intégral du conseil municipal de septembre 2004).

    Fantaisie

    La municipalité s’était engagée à présenter un bilan annuel des réalisations mais à ce jour, deux ans plus tard, aucun bilan n’a été présenté aux Montreuillois sans que les raisons en soient données. Si ce n’est des explications ubuesques, telle que celle donnée par l’élue en charge du secteur au conseil de quartier Branly-Boissière en juillet 2006 « une évaluation devait être présentée au conseil municipal de juin dernier mais la séance s’étant terminée à une heure avancée de la nuit, l’évaluation a été reportée au mois de septembre ». C’est totalement faux, l’ordre du jour du conseil est fixé à l’avance et ne change pas, même si l’heure avance ; et ce point n’est toujours pas inscrit au conseil d’octobre !

    En baisse

    Forcément, beaucoup émettent l’hypothèse que le nombre de places offertes n’a pas augmenté, même si la qualité de l’accueil a été, ça et là, améliorée avec l’installation de relais d’assistantes maternelles. Ainsi, en juin dernier, le conseil de quartier de Branly-Boissière s’est engagé dans un long travail de recensement des structures petite enfance et a conclu que avant septembre 2004, 102 places étaient offertes sur le quartier. Mais avec la fermeture de jardins z’animés il n’en restait que 89 et avec les travaux prévus à la crèche les Pins, le nombre de places descendra, à compter de septembre 2006, à 69 places...Ce qui ne constitue certainement pas une augmentation de la capacité d’accueil.

    Il n’y a pas de fatalité

    L’argument principal opposé est le manque de personnel qualifié. Pourtant, des mesures de contournement de cet obstacle existent, les élus du groupe MVO les ont déjà proposées au conseil municipal. Ainsi, la mise en place de crèches familiales pourrait répondre, dans une certaine mesure, au sous-équipement en structures collectives, en s’appuyant sur les relais mis en place. Une crèche familiale, c’est une assistante maternelle agréée salariée par la ville, qui peut accueillir 3 enfants, les familles étant bénéficiaires du quotient familial. Cette solution, outre le fait qu’elle permettrait de construire moins d’équipements, permettrait de répondre à un autre problème qui est l’accroissement du coût des assistantes maternelles, En effet, dans le Bas Montreuil où la demande est la plus forte (priorité 1 pour la ville) les prix mensuels fluctuent entre 600 et 900 euros par enfant, ce qui condamne les femmes en particulier à renoncer à leur travail, faute de moyens pour faire garder leurs enfants.

    Catherine Pilon


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