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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2006 >  N° 83 septembre 2006

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AGENDA / EN BREF:

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        Politiques de l’habitat, mythes et réalités (4)

        La mission sur l’OPHM

        Les “missions d’information et d’évaluation” du Conseil municipal sont une pâle copie des “commissions d’enquête parlementaire” de l’Assemblée nationale, si chères à notre député, mais elles ne sont guère goûtées par notre maire.

    Ces commissions sont un droit de l’opposition, depuis la loi de 2002 sur la démocratie de proximité. Il faut la signature d’un 1 élu sur 6 pour que sa constitution soit obligatoire, sur tout sujet d’intérêt communal, et au plus une fois par an. Chouette, il y a 9 élus écolos sur 53 à Montreuil. La demande a été faite en mars 2005, mais elle a seulement été mise en place en septembre, une intervention ayant été nécessaire auprès du Préfet.

    Le déroulement a été un peu chaotique, le maire ayant même confié la présidence... à une élue de droite : limitation des auditions, retard de communication des documents pertinents, se-cret exigé, impossibilité d’avoir ses propres consultants, etc. On peut faire bien mieux : voir le débat public sur l’extension du tram parisien. Malgré tout, les élus écolos ont déposé une nouvelle demande sur la question des Murs à Pêches (voir p.8).

    Un bilan mitigé

    Malgré ses limites, la mission a permis de clarifier les enjeux, d’interroger des responsables non élus, de forcer à un débat davantage public, (jusqu’alors confiné à la majorité municipale), et d’accéder à nombre de documents.

    La situation déficitaire de la Montreuilloise recouvrait un déficit structurel et un déficit d’exploitation, héritages directs du trou de la Semimo, creusé lors de la présidence du maire entre 1989 et 1995. Rappelons que la Semimo a été sauvée en 1997 par un engagement massif de l’État... et des contribuables montreuillois.

    La fusion est apparue comme la seule solution pour éviter le dépôt de bilan ou la vente des appartements de la Montreuilloise. Pour solde de tout compte ? On peut en douter. Les marges de manœuvres du nouvel OPHM restent faibles, tant est grand le déficit d’entretien du patrimoine de la Montreuilloise.

    Étendre le parc social

    Parler dans ces conditions de “création d’un grand service public du logement social” relève d’une opération de com’.

    Une ville comme Nanterre atteint déjà 54% de logements sociaux, mais oblige les promoteurs à en inclure 40% dans toutes les nouvelles constructions. A voir la nature des opérations immobilières qui fleurissent à Montreuil, on doit être loin de ce chiffre. La majorité municipale estime d’ailleurs que le niveau actuel (autour de 35%, la moyenne départementale) est un plafond. C’est pourtant loin des besoins sociaux des Montreuillois.

    Quant à l’OPHM, cela paraît mal parti pour l’amélioration du service rendu aux locataires. La réduction des coûts (nécessaire, vu le passif de la Montreuilloise) se fait en force, sans négociation collective avec le personnel, sans co-élaboration avec les habitants. Il y a eu suppression de postes, redéfinition au forceps des profils de poste pour les gardiens, dont le rôle est pourtant crucial pour la qualité de service. Le président de l’OPHM a refusé toute médiation et tout compromis dans l’affaire du gardien licencié (voir Le Poivron de juin).

    Ni la volonté politique de la municipalité pour développer le logement social, ni les capacités de l’OPHM à réaliser un tel projet, ne sont apparus convaincants au terme de la mission.

    P.P.

    (d’après le Journal des élu-e-s MVO, n°10).


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