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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2006 >  N° 83 septembre 2006

Ecrire au poivron

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        Aujourd’hui c’est la crise, demain...

        Tourmente à la Pravda

        On parcourant chaque semaine le journal municipal, on sentait bien que quelque chose clochait. Articles anonymes, sans signature de journaliste, comme quand écrits directement par le cabinet du maire.

    Le tournant est devenu visible fin mai, quand un article anonyme, d’une violence rare - une pure régression stalinienne -, s’en était pris aux élus écologistes après leur sortie du Conseil municipal de mi-mai. Depuis, la CGT des communaux, dans un tract au personnel et une lettre ouverte aux élus de la majorité (et à eux seuls, mais il y a eu des fuites) est venue confirmer fin juin la tourmente dans laquelle est plongé le journal municipal, Montreuil Dépêche Hebdo (MDH), connu sous le nom de la Pravda.

    Selon la CGT, le journaliste Areski Semache a été informé depuis mars que son contrat ne serait pas renouvelé (une décision discrétionnaire du maire) et le maire refuse de continuer à travailler avec la directrice de la com’ à son retour de congé de maternité. Il paraîtrait même que l’adjoint à la com’ aurait annoncé sa démission (là, on n’y croit pas). La rédaction de MDH et la CGT sont solidaires du journaliste et de la directrice de la com’ et demandent la “définition d’une ligne éditoriale claire”.

    La nouvelle formule en échec

    Une nouvelle formule avait été lancée en septembre 2005, il y a moins d’un an. Un comité des lecteurs avait même été constitué, à grands renforts de com’ le 14 septembre dernier, censé en faire un journal moins fermé. Il avait été coopté, à l’image de tant d’autres sur cette ville, et on n’en a plus parlé.

    Depuis un an, la présentation s’était faite plus claire, beaucoup plus illustrée. Sous prétexte d’être plus vivant, le journal faisait la part belle à des pseudos micro-trottoirs, où de bons citoyens di-saient tout le bien qu’ils pensaient de la politique municipale.

    Mais la Pravda était toujours aussi peu accessible aux associations, encore moins aux voix différentes, et encore encore moins aux voix discordantes, comme celles des élus écolos : la tribune mensuelle (légalement elle devrait être hebdo, comme le journal) a été supprimée en juillet (il y a pourtant eu 3 numéros de la Pravda), et ils sont exclus des numéros spéciaux. Quant à la manière dont leurs interventions sont reproduites, elle est caricaturale.

    Préparer les élections

    Le maire entend définir autoritairement une nouvelle ligne éditoriale. Il semble trouver que sa propre action n’a pas été assez mise en valeur, notamment lors du mouvement social du printemps contre le CPE au printemps dernier. Il est tout à fait exact que si on compare la manière dont la Pravda a traité de ce mouvement et celle dont elle a traité de la loi et de la circulaire Sarkozy en juin, c’est blanc et noir (voir les minipêches et RESF). Ces derniers temps, à la lecture de la Pravda, c’est Brard en grand timonier.

    Selon la CGT, le maire voudrait 4 pages supplémentaires, pour traiter surtout de thèmes électoralement sensibles, comme la sécurité et les écoles. Et publier des numéros spéciaux plus volumineux (20 pages). Avec embauche de deux nouveaux journalistes pour remplacer celui qu’il licencie.

    On attend cette n-ième nouvelle formule avec intérêt et confiance : avec le maire, le pire est toujours sûr.

    Patrick Petitjean


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