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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2006 >  N° 83 septembre 2006

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AGENDA / EN BREF:

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        La démocratie locale, elle va comment ? (4)

        Budgets participatifs

        La charte de la majorité municipale 2001-2007 prévoyait l’attribution d’une enveloppe financière à chaque quartier pour la réalisation de projets d’aménagement du cadre de vie.

    Il doit s’agir de petits investissements portant sur l’espace public (voirie, aires de jeu) ou sur des bâtiments publics et dont l’ensemble des habitants pourra bénéficier. Ce sont les conseils de quartier qui organisent la mise en débat de ces enveloppes participatives.

    Si l’attribution de ces enveloppes semblait liée au départ à la mise sur pied d’un projet de quartier par le conseil de quartier - travail long et exhaustif comme le projet de maison de quartier à Villiers-Barbusse, il semble que depuis 2005 le déblocage des fonds se fasse de façon moins formaliste. Une crédit de 20 000 euros (30 000 depuis janvier 2006) est mis à disposition des conseils de quartier en deux fois, une moitié par semestre. Un projet d’aménagement doit auparavant avoir été mis sur pied, évalué, discuté par les habitants, les utilisateurs et les services municipaux quand à leur faisabilité technique et financière, et recevoir l’aval en dernière instance de l’élu de quartier et du bureau municipal.

    Les crieurs du futur place de la République - 45.9 ko

    Les crieurs du futur place de la République

    Les projets sont variés et souvent proches des préoccupations des habitants : crieurs du futur (République), citerne de récupération des eaux de pluie pour le terrain d’aventures (Bobillot et République), bancs, poubelles et matériel pour la Vallée des Lutins (Ruffins), jardinière et aménagement de terrain (Bel Air), amélioration de l’éclairage public ( Signac), fleurissement du quartier (Fabien Ramenas), aménagement du local du conseil de quartier (Montereau Morillon), container enterré de récupération du verre (La Noue). Dans certains cas le projet a été susurré par l’élu de quartier. Mais il arrive aussi que s’opposent deux projets concurrents, comme à la Noue où le terrain multisports dédié au ballon avait la préférence des élus de quartier et le skate parc celle de la majorité du conseil. On a du en passer par un référendum auprès de la population, qui a choisi le skate parc.

    Certains projets plus ambitieux, marqués d’une forte coloration citoyenne, mobilisent intensément habitants, élus et services techniques, et engloutiront les enveloppes participatives sur deux exercices : c’est le cas du projet d’aménagement du débouché de la rue Éluard face au foyer Bara (République) et du Carré Désiré, espace multi-activités en plein air (Etienne-Marcel Chanzy).

    Un bilan exhaustif des enveloppes participatives reste à faire. Il semble pour le moment plutôt positif : les projets sont le plus souvent issus des demandes de la population et collent à la réalité sociale. Ils permettent aux membres des conseils de quartier une intervention concrète sur la vie du quartier, ce qui est plus enthousiasmant que les pétitions et les vœux. On peut regretter le manque d’ambition citoyenne de certains projets, le rôle trop directif de certains élus, et le décalage souvent constaté entre le temps des habitants et le temps des services municipaux, mais l’expérience est à poursuivre. Et pourquoi ne pas l’étendre, comme dans d’autres villes, à un “fonds pour la participation des habitants”, pour la dimension “fonctionnement” des projets d’habitants ?

    Claude Reznik


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