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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2005 >  N° 71 Mai 2005

Ecrire au poivron

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AGENDA / EN BREF:

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Site réalisé avec SPIP

        Un urbanisme dur

        Promoteur contre espace vert

        La hausse des prix de l’immobilier donne de l’appétit aux promoteurs. Les projets se multiplient à Montreuil, souvent au détriment de la qualité de l’environnement...

    Le promoteur immobilier Meunier (BNP-Paribas) vient d’acheter la propriété du 35 avenue Pasteur, composée d’une grosse maison 1900 et d’un terrain de plus de 2000 m2, séparé en parcelles par des « murs à pêches ». Ce grand jardin porte une quinzaine d’arbres centenaires et abrite une faune particulièrement riche pour un centre ville (de nombreuses espèces d’oiseaux). Comme toutes les zones boisées, il diminue un peu la pollution automobile subie par le quartier. Cet îlot avait jusque là miraculeusement échappé à la spéculation immobilière...

    Bétonnage intégral

    Le projet de plan déposé à la mairie pour l’obtention du permis de construire montre que le promoteur veut entièrement détruire ce site exceptionnel. Un immeuble de 5 à 6 étages devrait s’étendre en profondeur, sur l’ensemble du terrain. Le bâtiment (53 logements) formerait une barre de 50 mètres de long sur plus de 20 mètres de haut, écrasant de sa masse toutes les constructions des alentours. Les deux murs à pêches seraient rasés et tous les arbres abattus. Ce projet ne présente manifestement qu’un seul intérêt : offrir au promoteur des profits rapides et sûrs.

    Des riverains font actuellement circuler une pétition pour demander l’abandon de cette opération immobilière et espèrent trouver un soutien du côté de la municipalité. Cette opération est en effet à l’opposé de ce que l’on peut imaginer pour l’aménagement du centre de Montreuil. Elle va même à l’encontre de la politique urbaine affichée par la mairie. Ainsi, Jean-Jacques Serey, ajoint au maire chargé de l’urbanisme , affirmait lors du dernier conseil municipal à propos du projet Cœur de ville : « ...d’un urbanisme dense, nous avons fait le choix de passer à un urbanisme doux ».

    PLU contre POS ?

    Même si le projet du promoteur respecte le POS actuel (plan d’occupation des sols), il n’est pas certain qu’il soit conforme au futur PLU (Plan local d’urbanisme), qui doit bientôt remplacer le POS. Il est possible pour une mairie de demander un « sursis à statuer » c’est à dire de repousser l’acceptation du permis du construire jusqu’à l’adoption du PLU. On pourrait facilement imaginer un autre avenir pour ce terrain : un petit jardin public de proximité (le quartier Villiers-Barbusse n’en compte aucun !), des immeubles de plus petite taille, respectueux de l’environnement local...

    JBP


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