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RUBRIQUES: AGENDA /
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« Faut-il interdire la bagnole aux chinois ? » Il faudrait près de 500 millions de véhicules individuels en plus en Chine pour que la population soit équipée au même niveau que les Français. Pour le Monde en général, ce sont environ 2 milliards de bagnoles qu’il faudrait pour atteindre ce niveau d’équipement (1). Et on ne fera que passer, par exemple, sur le transport aérien de voyageurs qui a quadruplé en seulement 30 ans, alors que l’immense majorité de la population mondiale n’a pas encore fait son baptême de l’air. On passera vite aussi sur l’électricité nécessaire pour faire fonctionner les 565 millions de téléviseurs qu’il faudrait aux Indiens pour être aussi équipés que la population française. Et encore, on compare - comme pour les bagnoles - avec la France, pas avec les USA... On a donc un problème : Les Chinois et les Indiens ne peuvent pas tous consommer comme la majorité des Français, et a fortiori des américains. Tout simplement parce que la Terre ne pourrait pas le supporter, limitée qu’elle est par ses fragiles équilibres écologiques, par les stocks épuisables et bientôt épuisés de ses matières premières et la dégradation de plus en plus dangereuse de ses ressources naturelles (eau, air, sols...). Alors que faire ? On pourrait interdire aux Chinois de posséder une bagnole, on leur interdit bien de s’exprimer librement ! Ou alors on pourrait arrêter leur « croissance » : comme ils auraient moins d’argent pour consommer et piller les ressources naturelles de la planète, ça nous permettrait de continuer à le faire un peu plus longtemps, nous. Ou trouver un compromis : on laisse s’enrichir une certaine partie de la population, comme ça les actionnaires occidentaux s’enrichissent davantage, mais on en laisse la grande majorité dans la misère... Ou alors on fait carrément autrement. Car si on ne s’en sort pas tous, à terme, on y passera tous. Du coup, on pourrait se fixer l’objectif de vivre tous mieux - Chinois, Indiens et Africains compris - libres, égaux et fraternels, ici et là-bas : ce serait pas mal, non ? Evidemment, pour cela, il faudra reconsidérer la richesse et son partage. II faudra surtout changer radicalement de comportements, dans nos actes de production et de consommation, dans nos rapports entre co-citoyens de la planète. Finalement, heureusement qu’un autre monde est possible... puisque nous n’en avons pas d’autres ! De tout ça on en causera librement au « café écolo » de Montreuil proposé parles Verts, en collaboration avec la revue Ecorev’ en présence de Christiane Levilly, de l’association "ActionConsommation » le 13 décembre, de 15h à 17h, au siège des Nouveaux |