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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2004 >  N° 58 février 2004

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        SOUVENIRS D’ AVANT LES TOURS

        Il était une fois une ville ouvrière aux structures urbaines anciennes dont le centre ville était indéfini entre Croix de Chavaux et Mairie.

    Face à la mairie, je me rappelle d’un square à l’ancienne avec kiosque à musique et bancs protégés par des buissons.

    Cette grande place était limitée au sud par une école ancienne désaffectée (déjà en 1958) et à l’Est par divers bâtiments, dont certains commerciaux qui se situaient sur l’actuel parking. Seul le bâtiment comportant la pharmacie subsiste.

    A l’angle de la place, la rue du 14 Juillet la reliait à la rue Gallieni.

    Une étude notariale centenaire, tenu par Maître Robillard, comportait un parc avec des arbres de hautes futaies dont le feuillage dominait le tout On était “ très loin de Paris ”, presqu’en province.

    Le long de la rue Gallieni, véritable colonne vertébrale du "centre ville" des ateliers et des industries de transformation très divers succédaient des commerces plus dense vers la Croix de Chavaux. Tout cela dans une circulation automobile en croissance rapide mais à vitesse raisonnable.

    Enfin, l’avenue du Président Wilson ,bien plus large qu’actuellement, était bordée de grands platanes sur ses 2 larges trottoirs.

    Là, au N° 3, la maison des jeunes (intitulé officiel de l’époque) était hébergée dans un vaste pavillon et un grand baraquement vitré . Nous y avions de nombreuses activités. On y faisait la fête. Une certaine idée de la culture populaire militante face au consumérisme naissant sur fond de guerre d’Algérie . C’est de là que partirent de nombreuses mobilisations. Des obsèques de jeunes appelés montreuillois se transformaient en cortèges dignes et spontanés contre la guerre d’Algérie. De l’autre côté de la rue, la villa de Jacques Duclos, voisine de celle de Benoît Frachon, était gardée par nous contre l’OAS. Elles accueillent aujourd’hui des services municipaux. Plus haut, vers la Mairie, notre troquet Chez Dédé, maghrébin très intégré, est maintenant remplacé par une façade d’habitation cimentée D’autres commerces ont disparu.

    Difficile de s’y retrouver géographiquement mais l’on peut dire sans risque de se tromper que dans ce quartier, à cette époque, les espaces "libres" ou verts l’emportaient largement et que la vie sociale y était intense.

    René Niccolini


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