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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2004 >  N° 58 février 2004

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        23 rue Pépin

        Nouvelles des Roms

        Depuis début juillet, une cinquantaine de Roms occupent toujours un petit immeuble au 23, rue Pépin, en face du café La Pêche. Une cinquantaine, c’est peu sur les 200 qui ont été expulsés de la rue Paul Doumer en avril dernier

    On se souvient qu’ils avaient non seulement été expulsés, mais encore que le bâtiment désaffecté dans lequel ils vivaient avait été rasé le jour même, dans la plus parfaite illégalité et avec la complicité plus ou moins discrète de la mairie. Après quelques nuits à la Maison ouverte, la majeure partie des Roms s’étaient retrouvée à la rue.

    De nombreux militants du Collectif de soutien ont alors hébergé des Roms chez eux, parfois pendant des mois, et il semblerait que ce soit cet acte de militantisme qui ait impressionné nos édiles puisqu’à partir de ce moment, l’attitude de la mairie semble avoir changé.

    Relogement

    Pour preuve, la mairie a mis gracieusement une petite maison à la disposition d’une des familles. Parmi les Roms à reloger, il y avait en effet une famille avec quatre enfants, dont une petite fille atteinte de mucoviscidose.

    Un contact a été pris avec l’association " Vaincre la mucoviscidose ", qui pris en charge la demande de relogement, tant et si bien que c’est M. Brard himself qui s’est occupé du dossier.

    La famille a été relogée par la mairie fin octobre dans un appartement provisoire, puis définitivement en novembre avec un bail précaire. De même, quelques Roms bénéficient des cours d’alphabétisation organisés par la mairie, d’autres suivent des cours avec des membres du collectif.

    Vers une légalisation ?

    Prenant exemple sur ce qui a été fait à Fontenay, où il y a quatre ans un squat de Roms a été légalisé, un dossier pourrait être constitué. Rappelons qu’actuellement, l’immeuble qu’ils habitent était destiné à être rénové pour être loué en plusieurs appartements mais qu’aucune procédure d’expulsion n’est en cours.

    Procès

    Les différentes lois sécuritaires mettent actuellement en péril de nombreux membres de la communauté rom. Ainsi, le 20 décembre, une maman de Montreuil, qui mendiait dans le métro avec ses deux enfants de 15 mois et 6 ans, a été arrêtée et séparée de ses enfants pendant 2 jours.

    L’audience de son procès pour " privation de soin et de nourriture à un enfant de moins de six ans " a été fixée au 8 mars 2004, journée internationale des femmes paraît-il.

    On est encore loin d’imaginer par exemple une journée en souvenir des déportations et discriminations des peuples tsiganes.

    Jérôme Segal


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