 |
|
| Vous êtes ici: Accueil > Sommaire des numéros parus > Année 2004 > N° 60 avril 2004 | |
|
RUBRIQUES: AGENDA /
EN BREF:
_____________________ Site réalisé avec SPIP |
La chanson du damoiseau Sarkozo Gent damoiseau Sarkozo courtisait depuis un moment une avenante grisette nommée Marinette. Tant et si bien il la désirait que tous les souhaits de la dame il exauçait. Et elle avait une passion : soupçonner, dénoncer et racoler. « Marinette, fille de baron, comment faire pour conquérir tes électeurs, enfin je voulais dire tes faveurs », demanda le damoiseau Sarkozo. Et la dame de lui répondre : Expulse les résidents étrangers, organise la coopération entre la police et la justice. J’appelle de mes vœux une nouvelle République sans séparation du judiciaire et de l’exécutif. Je rêve d’une industrie de la punition efficiente et vigilante. Alors oui, et seulement si, nous nous retirerons dans ma chambre. Damoiseau Sarkozo fit tout, et tant, et plus. Il instaura une prime au rendement pour les magistrats. Il enferma les mineurs délinquants et responsabilisa les parents par des stages payants. Mais l’accorte hôtesse ne fléchissait pas. Le damoiseau éconduit décida d’aggraver les peines et les délits. « Et pour conquérir le cœur et le con de ma dame, de nouvelles prisons nous construirons ». Je ne pourrais vous conter s’il l’a renversée. Car j’ai fini au gibet, Le ventre creux et des larmes dans les yeux. De tels mariages, à coup sûr, il ne peut advenir que de funestes présages. Le sort nous préserve que cela survienne aujourd’hui et ici. Cendrine Perales |