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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2004 >  N° 60 avril 2004

Ecrire au poivron

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        Louise Michel

        Rumeur ? Quelle rumeur ?

        « Diverses rumeurs fantaisistes semblent être propagées dans la communauté éducative... La construction de l’École Louise Michel serait remise en cause. Je tiens à opposer le démenti le plus formel à ces assertions ».

    Tel est le communiqué sibyllin du maire que nous avons tous pu lire dans le journal municipal du 17 mars dernier, entre les deux tours des élections. Le Poivron a mené l’enquête pour ses lecteurs et retrouvé la source de cette soit disant « rumeur ».

    La nouvelle est venue de la bouche d’un élu communiste, maire adjoint le mercredi 10 mars. Lors de la commission de préparation du conseil municipal, il s’est demandé s’il ne fallait pas retirer de l’ordre du jour de ce conseil une délibération proposée sur le marché de maîtrise d’œuvres des travaux de l’école. Selon lui, la majorité municipale avait décidé que cette école n’était plus indispensable et qu’il fallait faire des économies. Il fallait donc retirer cette délibération qui ne serait pas suivie d’effet de toute façon...Les autres élus de la majorité (socialiste compris) présents à la commission n’ont pas été surpris et n’ont pas démenti, jugeant simplement inopportun de le dire publiquement.

    Les élus écologistes ont évidemment informé immédiatement les parents d’élèves concernés, notamment ceux qui avaient participé depuis des années au groupe de pilotage de ce projet d’école, lesquels se sont émus et ont écrit au maire. D’où le communiqué... et le maintien du point concernant Louise Michel à l’ordre du jour du conseil : nous étions à quelques jours de l’élection cantonale dans le secteur de la future école.

    Les Verts n’ont pas voulu faire de cette histoire municipale un enjeu cantonal (départemental). Le PS l’a utilisée dans son dernier tract de campagne, rejetant hypocritement le projet d’abandonner l’école sur le seul groupe des élus communistes et annonçant par erreur le retrait de la délibération.

    Moralité de cette histoire : il y a un seul maître à bord. Quoi que pense la majorité municipale, et à plus forte raison le groupe communiste, c’est le maire qui décide. Et tant qu’il n’a pas décidé, la parole d’un élu, fût-il maire adjoint, n’est que rumeur « fantaisiste », surtout à la veille d’une élection. Mais on n’a pas fini d’entendre parler de Louise Michel...

    Patrick Petitjean


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