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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2004 >  N° 61 mai 2004

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AGENDA / EN BREF:

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        Conseil municipal du 29 mars

        Hausse des impôts locaux

        Le conseil municipal a, le 29 mars, pour la seconde année consécutive, préféré augmenter les taux d’impositionplutôt que de couper des dépenses inutiles. Les élus écologistes ont voté contre. Les élus socialistes se sont abstenus.

    Justes ou fausses, les idées toutes faites fourmillent dans les débats budgétaires.

    Critiquer l’impôt, c’est de droite. VRAI

    Le discours de la droite, c’est « moins d’impôts, moins de service public, faites confiance au privé ». Or le principe des impôts est juste, c’est la redistribution : on prend de l’argent à tout le monde, et surtout aux plus riches, et on offre des services (transport, logement, éducation...) à tous, et notamment aux plus démunis. La politique de droite, c’est baisser l’impôt le plus juste, l’impôt sur le revenu.

    Les impôts locaux sont injustes : VRAI aussi

    Ils ne sont basés ni sur les revenus ni sur la richesse, malgré un plafonnement partiel de la taxe d’habitation. Les habitants des immeubles construits après 1960, souvent des logements sociaux, paient plus que ceux des immeubles anciens, même confortables.

    L’état de droite, logique avec lui même, diminue le seul impôt juste, l’impôt sur le revenu, et reporte des dépenses sur les communes et les régions et donc sur des impôts injustes.

    Les taux doivent bien augmenter, puisqu’il y a de l’inflation : FAUX

    Même à taux constant, les impôts locaux augmentent tous les ans, en fonction de l’augmentation du coût de la vie. C’est ce qu’en jargon technique on appelle « l’augmentation des bases ».

    Ça veut dire que même si la ville n’augmente pas les taux, si une année vous payez 100 euros, l’année suivante ce sera 102, puis 104... Et la ville touche cet argent en plus, qui devrait lui permettre de faire face à l’augmentation normale de ses dépenses

    Les taux, eux, n’ont normalement aucune raison de monter.

    17% de plus en deux ans !

    Après une forte augmentation en 2003 , revoilà une nouvelle augmentation en 2004 !

    En 2003, vous avez vu une « belle » augmentation sur votre feuille d’impôts. Et avec l’augmentation nouvelle de 2004, à logement égal, si vous payiez 1000 euros d’impôts locaux en 2002, vous en payerez 1170 en 2004.

    Avec ces augmentations, Montreuil se retrouve au dessus de la moyenne nationale pour les impôts ménage, mais là où elle bat tous les records, c’est pour la taxe professionnelle (TP) : un taux de plus de 27 %, presque le plafond national !

    Ne pensez pas que la TP ne concerne que les grosses entreprises, qui « n’ont qu’à payer ». D’abord, les grosses entreprises, avec la raréfaction des contrôles, paient de moins en moins de taxe professionnelle.

    Ceux qui morflent, ce sont les multiples petites entreprises, les nombreux travailleurs indépendants.

    Pourquoi les taux augmentent-ils à Montreuil ?

    Une municipalité n’a pas le pouvoir de modifier les bases de calcul des impôts locaux. Ce qu’elle peut faire, par contre, c’est gérer au mieux cet argent, et ne pas le gaspiller.

    Or voici quelques exemples de ce à quoi servent les impôts à Montreuil.

    L’augmentation de la taxe d’habitation en 2003 a rapporté à la ville 1,5 million d’euros.

    La tentative avortée de démolition du centre commercial place de la mairie, imposée par le maire alors que rien n’était prêt, et qui a dû être abandonnée au bout de six mois, a coûté 2,5 millions d’euros. On était alors au printemps 2002, en campagne électorale, et, effet pervers du cumul des mandats, le maire devait montrer que les travaux avançaient pour faciliter l’élection du député...

    Le plus bel office de tourisme de l’est parisien, c’est cher, et financé par des impôts injustes. Un centre d’étude du fait religieux, c’est original et prestigieux, mais l’enseignement supérieur n’entre pas dans les obligations des communes.

    Une association paramunicipale destinée à aider les entreprises à exporter, est-ce suffisamment efficace pour justifier son coût ?

    A quand un audit des dépenses municipales ?

    Le recours systématique à l’augmentation des taux est une fuite en avant.

    Fabienne Vansteenkiste

    Remplacement

    Comme prévu, Bernard Delaunay a quitté ses fonctions d’élu à mi-mandat. Il est maintenant président de l’office montreuillois des sports. Active dans le quartier du Bas Montreuil, Emmanuelle Bouscaud lui succède comme conseillère municipale de Montreuil Ville Ouverte.


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