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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2004 >  N° 63 septembre 2004

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        Edito

        Entassement d’élèves

        Prévoir les effectifs scolaires est indubitablement une science difficile ; de plus, les finances de la ville sont en situation délicate, et les investissements prioritaires sont pour l’opération « cœur de ville ».


    La pénurie de locaux s’aggrave à la rentrée 2004. La cas de Montreuil n’est pas isolé (1450 élèves supplémentaires en primaire et en maternelle dans le 93), son imprévoyance est partagée. A quoi sert de se battre pour obtenir du rectorat des ouvertures de classes, s’il n’y a pas les salles correspondantes ?

    On tasse, on tasse, on entasse. Au mieux, on a recours aux salles de l’école la plus proche (Voltaire colonise Paul-Bert). On installe des préfabriqués pour accueillir des salles de classes, au prix de l’espace disponible dans les cours d’école. Les services de repas se dédoublent tant les restaurants scolaires craquent sous le nombre.

    Dans de telles situations, les conditions d’études se dégradent. Sans parler de l’entrée des 2-3 ans dans le système des maternelles qui recule, avec les répercussions sur les places disponibles en crèche.

    Les palliatifs (préfabriqués, retouches de la carte scolaire) ne peuvent masquer qu’en se généralisant sur la ville, la pénurie de locaux scolaires manifeste l’existence d’un problème global : les retards pris dans la construction de nouvelles écoles s’accumulent, et si le début des travaux de l’école Louise Michel est inscrit au budget 2005, il y a 10 ans que le besoin avait été repéré compte tenu de la situation à Berthelot.

    Confiante dans les statistiques indiquant une baisse des naissances, la municipalité (comme l’éducation nationale) tablait sur une baisse des effectifs, et retardait les constructions. Elle envisageait même de fermer une école dans le quartier Montreau il y a 6 ou 7 ans. C’était sans compter les mutations sociales, qui voient de jeunes ménages arriver en nombre sur la ville, et font exploser les effectifs scolaires. Cette évolution touche aujourd’hui toute la ville, et était perceptible depuis plusieurs années. La municipalité a souvent été alertée par des habitants, « experts du quotidien » dans leur proximité, qui constataient ces mutations, mais elle ne voulait pas les entendre.

    Une telle constatation avait été faite il y a deux ans dans le quartier Paul Signac, et la ville a longtemps rechigné à installer des préfabriqués à Guy Moquet. On le constate aujourd’hui à Nanteuil, où le projet de rénovation - déjà en retard - ne prévoyait pas de salle supplémentaire, alors que les effectifs explosent pour la rentrée 2005.

    Et en attendant Louise Michel, on déclasse cette année un espace boisé pour installer un Algeco sur un des sites de la maternelle Berthelot. L’installation date de 2003, elle est provisoire, mais doit durer au moins jusqu’en 2007, alors on régularise a posteriori.

    C’est ce qui s’appelle gérer au plus près les effectifs scolaires...


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