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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2004 >  N° 64 octobre 2004

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        Edito

        Dominique Voynet sénatrice

        

    Jacques Duclos était le dernier sénateur montreuillois. Élu en 1959, il l’est resté jusqu’à sa mort en 1975. Une époque où l’on trouvait à Montreuil un sénateur, un député, un maire, traduisant une forte diversité de personnalités, à défaut de pluralisme politique. Élue sénatrice ce 26 septembre, Dominique Voynet va-t-elle mettre son pas dans le pas de Jacques Duclos, en lui succédant ?


    Il n’y a sans doute plus anachronique que le Sénat dans les institutions politiques françaises : une élection au second degré, principalement par d’autres élus (1970 "grands électeurs" dans le 93 pour 6 sénateurs) aboutissant à une sous représentation des zones urbaines, une interdiction de faire une campagne électorale publique... c’est presque une élection clandestine pour des sénateurs qui ont pourtant presque autant de pouvoir que leurs collègues députés.

    Pourtant, l’arrivée de Dominique Voynet comme sénatrice de Seine-Saint-Denis vaut surtout pour le poids d’un parlementaire sur la scène politique locale, si, comme elle l’annonce, elle s’implique activement sur le terrain et dans la vie politique locale et départementale. Ce n’est pas sans susciter inquiétude chez des notables.

    Ainsi, l’arrivée de Dominique Voynet à Montreuil et son élection comme sénatrice auront eu comme conséquence immédiate de susciter une première candidature... aux élections municipales (2007). L’homme pressé est le maire sortant, qui déclare au journal Libération (24 septembre) : "je n’ai que 56 ans, et j’ai bien l’intention d’être candidat". En 2007, notre jeune maire aura passé 36 ans dans l’exécutif municipal (depuis 1971), sur les 72 ans de la gauche à la mairie... Cette annonce est-elle un avertissement aux candidats potentiels ? Mais lesquels le maire veut-il dissuader ?

    Dans sa novlangue usuelle, le député maire ajoute que Dominique Voynet "n’est pas du tout dans une logique de confrontation". Pour qui vit Montreuil au quotidien de ses relations politiques, pour qui assiste au conseil municipal, il y a de quoi s’esbaudir. Le maire est dans une confrontation permanente avec les élu-e-s écologistes et certains élus socialistes, au dernier conseil municipal encore. La déclaration du maire n’est qu’une menace contre les Verts et le PS, à titre préventif.

    Depuis 2001, c’est un groupe d’opposition, à gauche et écologiste, qui anime le conseil municipal. Au printemps 2004, un conseiller général socialiste a mis fin à une représentation monocolore. Aujourd’hui, Montreuil a une deuxième parlementaire, verte. Lentement mais sûrement, le pluralisme imprègne la ville. Peut-être est-ce ce qui fait peur au député maire.

    Les résultats

    Il y avait 2 sortants PC, 2 PS 1 UDF et 1 UMP élus en 1995. Il y aura maintenant 2 PC, 1 PS + 1 Vert (même liste) et 2 UMP. Derrière cette apparente stabilité, se cache une forte évolution en voix. La droite (en 4 listes) recueille 730 voix, en progression de 117 sur 1995. L’extrême droite 28 voix, en recul de 127. Le PC 496 voix, en recul de 172. Le PS et les Verts 625, en progression de 131


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