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La révolution tranquille des bus Les déplacements sont au cœur des documents prospectifs dont la discussion commence : le Plan Local d’Urbanisme (PLU), le Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF) et le contrat de plan État-Région pour 2006-2012. Parmi les anciens projets sur Montreuil, le tram entre Noisy-le-Sec et Val de Fontenay avait été inscrit au contrat de plan en cours, le prolongement des lignes 9 (de la mairie aux Murs-à-Pêches) et 11 (de la mairie des Lilas à Rosny) avaient été mis à l’étude. L’interconnexion entre toutes ces infrastructures est un aspect essentiel de ce schéma, plus valide que jamais. Depuis 10 ans, les transports de surface sont devenus prioritaires parce qu’ils permettent la requalification des quartiers traversés et réduisent la place de la voiture dans les rues. Les bus ont été l’objet d’une nouvelle considération. Le tram La droite a arrêté le tram à Noisy-le-Sec, il y est toujours bloqué. Lors d’une réunion le 25 novembre à Noisy, le Syndicat des Transports d’Île de France (STIF) a proposé 3 nouveaux tracés pour remplacer le projet initial, devant une salle pleine d’opposants, chauffée par la droite. Seul l’un des trois tracés à un sens comme moyen de déplacements. Il est refusé par la maire. Le début des travaux à Noisy est envisagé pour 2008, mais il n’y a toujours pas d’accord entre le STIF et la maire. Il ne faut pas s’attendre à voir le tram sur les Murs-à-Pêches avant 2012. Il reste aussi à définir et négocier les opérations immobilières qui accompagneront son passage, entre les exigences de la RATP, les projets de la ville, et la préservation du site. Son financement risque d’entrer en concurrence avec le prolongement de la ligne 11 dans le prochain contrat de plan. Les lignes 11 et 9 Le prolongement de la ligne 11 passera par l’Hôpital et la Boissière. Il permettra un maillage avec le tram (place Carnot à Romainville) et avec le RER (Rosny-Bois-Perrier). C’est le dossier qui mobilise le plus, avec la formation d’une association des communes concernées, et la tenue le 30 novembre d’une séance commune des conseils municipaux concernés. L’objectif est d’obtenir le financement de l’ensemble du prolongement au prochain contrat de plan. La population est invitée à se mobiliser. Le prolongement de la ligne 9 devait assurer l’interconnexion au tram. La ville en avait fait sa priorité en 1996. On n’en parle plus guère. La RATP est plutôt défavorable, et la ville reconnaît que l’intérêt est limité : les bus améliorés font l’affaire provisoirement. Le réseau Mobilien Comme le tram, les bus sont un réseau de surface visible qui minimise les déplacements à pied. C’est le moins coûteux des transports publics. Différentes villes, dont Paris, développent même maintenant des circuits de minibus, complémentaires des lignes classiques. A quand à Montreuil ? Plusieurs lignes de bus sont concernées à Montreuil par Mobilien : le 318, le 115 et le 121 dans les prochaines années. D’autres peuvent suivre. Il s’agit d’améliorer la vitesse, la régularité, la fréquence, l’amplitude (le soir) et l’accessibilité. Indéniablement, cela facilitera les liaisons entre banlieues, et surtout l’accès des habitants du Haut-Montreuil vers le centre ville. Le développement et l’amélioration des transports publics sont l’alternative la plus efficace à l’utilisation de la voiture en ville, d’autant plus qu’en obligeant à un meilleure partage de la voirie, ils ouvrent la voie aux déplacements en vélo et à pied. Mais encore faut-il que la logique des projets urbains et autres schémas de développement ne soient pas de multiplier les déplacements. Les orientations des PLU et SDRIF en cours d’élaboration seront-elles cohérentes avec les nouveaux enjeux des déplacements ? Patrick Petitjean |