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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2005 >  N° 75 novembre 2005

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AGENDA / EN BREF:

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        Bagnolet, Le Pré, Les lilas, romainville

        Intercommunalité

        Montreuil s’isole des projets intercommunaux, engluée au sein d’une association (ACTEP) sans pouvoirs ni moyens financiers. Nos voisins sont engagés dans un projet dont le maire n’a pas craint d’affirmer lors du conseil municipal du 29 septembre, qu’il avait été refusé par le Préfet, au moment même où ce dernier signait l’arrêté. Mal informé ou mal intentionné ? Le Poivron a rencontré Pierre Mathon, maire-adjoint Vert de Bagnolet, pour faire le point sur ce projet.

    Une intercommunalité se construit à côté de Montreuil ?

    Oui. Après de longs mois de discussion au sein des équipes municipales concernées, nous avons pris, au début septembre, la décision d’engager le processus de constitution d’une communauté d’agglomération. Le périmètre et les statuts seront fixés et le conseil communautaire, constitué au 1er janvier 2006.

    Il était temps. A l’heure où presque 9 personnes sur 10 vivent en intercommunalité, la Seine-Saint-Denis est le département le plus en retard, avec seulement deux intercommunalités, Plaine commune et Clichy-Montfermeil.

    Pourtant nous avons besoin de coordonner nos politiques municipales, de mutualiser nos moyens, de dépasser nos égoïsmes et de concevoir des projets communs. J’ajoute qu’il est nécessaire de créer les conditions d’un dialogue équilibré avec Paris.

    Les Verts des quatre communes ont plaidé et œuvré pour la création de cette intercommunalité, persuadés que c’était l’opportunité d’apporter de l’oxygène à nos villes. Naturellement, nous avons mis l’accent sur l’élaboration du projet et nous avons notamment obtenu que la nouvelle agglomération se construise autour d’un « agenda 21 pour le développement durable ». De même, nous insistons sur la démocratie et nous avons proposé avec succès la tenue d’« états généraux » où les représentants des associations et des conseils de quartiers participeront à l’élaboration du projet et à la délimitation des transferts de compétences.

    Pantin ne s’est pas joint à vous ...

    Nous regrettons le choix du maire de Pantin, fondé sur des calculs financiers étriqués, à court terme, au lieu d’une vision plus large, à long terme. Mais Kern a déjà annoncé publiquement sa volonté de nous rejoindre en 2009.

    Il y a aussi des difficultés du côté de Romainville ?

    C’est vrai, le conseil municipal a voté le 12 octobre contre cette intercommunalité. Cela est surtout dû au PCF qui ne se console pas d’avoir perdu la municipalité en 2001 au profit d’une équipe conduite par Corinne Valls (dissidents communistes, citoyens, Verts). Mais le leader du PC de Romainville, également secrétaire fédéral, s’est rendu compte qu’il avait été trop loin et les choses sont en train de s’arranger. Ainsi après Bagnolet, Le Pré et Les Lilas, le conseil de Romainville pourrait délibérer prochainement, cette fois en faveur de l’intercommunalité.

    Et Montreuil ?

    A aucun moment la municipalité de Montreuil n’a manifesté son intérêt pour notre démarche intercommunale. C’est dommage, d’autant que lorsque le maire de Bagnolet a relancé le processus fin 2004, il a contacté J.-P. Brard. Montreuil, comme d’ailleurs Bobigny et Noisy-le-Sec, était incluse dans le périmètre d’étude.

    Bagnolet et Montreuil ont beaucoup de choses en commun, en particulier une longue frontière. Certes, des coopérations ont lieu autour de la place de la Fraternité, des Guilands, de la gestion urbaine de proximité à la Noue, mais c’est insuffisant. Il faut aujourd’hui passer la vitesse supérieure. Je crois beaucoup aux initiatives citoyennes, une intercommunalité « par en-bas ». Mais les municipalités doivent aussi s’y mettre et comme maire-adjoint à l’urbanisme de Bagnolet, je pousse à ce travail commun entre nos deux municipalités, d’autant que la couverture de l’autoroute A3, qui sera terminée fin 2006, nous oblige à travailler ensemble sur un aménagement urbain commun.


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