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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2005 >  N° 75 novembre 2005

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        malgré le raid du maire de Montreuil à Noisy

        Le tram passera

        

    Depuis plusieurs années, le passage du tram T1 est l’enjeu d’une bataille acharnée, divisant la population noiséenne. Ce tram doit relier Saint-Denis au Val de Fontenay, en passant par Bobigny, Noisy, Romainville et Montreuil. La ligne s’arrête actuellement à la gare RER de Noisy. Le prolongement est pourtant inscrit au contrat de plan État-Région qui se termine. Toutes les villes le soutiennent... sauf Noisy.

    Au lieu de discuter avec les défenseurs du tram à Noisy, et de déterminer avec eux les modalités d’une lutte commune, le maire de Montreuil a préféré organiser seul un raid d’élus et d’habitants contre la mairie de Noisy, quitte à renforcer le camp des adversaires du projet. Le Poivron a demandé aux Verts de Noisy-le-Sec, qui portent la défense du tram au cœur de la ville, de faire le point sur ce combat.


    Acte 1 : la transparence en échec

    L’arrivée du tram T1 à la gare de Noisy le Sec était annoncée dans le programme de la gauche unie qui remporta les élections municipales de 2001. Mais il faut avouer que le travail de présentation de cet événement et surtout de la traversée future de la ville n’avait pas été fait. Les Verts, partie prenante de cette nouvelle municipalité, publiquement favorables à ce mode de transport, furent actifs pour la création d’un comité de suivi ouvert et la promotion d’ateliers citoyens sur le choix des matériels, les nuisances et l’environnement. Dans le même temps, une association se créait pour s’opposer au tracé envisagé de descente du tram par le boulevard Michelet. Les 1500 signatures collectées aboutissaient à une saisine du conseil municipal en juin 2002, saisine dont les Verts avaient soutenu le principe démocratique.

    Acte 2 : le déraillement de la municipalité de gauche

    Novembre 2002 : le Conseil d’Etat annule les élections municipales. La droite joue à fond la carte d’opposition au tram et bat la gauche de 250 voix ! Depuis lors, Mme Rivoire et son équipe n’auront de cesse de bloquer le dossier, ne refusant aucun argument populiste ou démagogique : « Noisy n’a pas besoin du tram ! ».

    Acte 3 : Noisy le Sec, village gaulois

    Le temps passant, le STIF fait une proposition de tracés alternatifs pour la desserte de Noisy et le prolongement du tram : l’un traverse la ville par la rue Jean Jaurès, l’autre voyage dans la zone industrielle, inhabitée et dépourvue de commerces. Le meeting, parfaitement organisé par la municipalité, se tient le 22 septembre dans une ambiance de corrida où les pro tram seront hués et privés de parole. Les affiches qui recouvrent la ville, au lieu du choix du tracé prévu par le STIF, posent une question qui n’est plus à l’ordre du jour : êtes-vous pour ou contre le prolongement du tram ? Et le registre public répondra à la même question !

    Les propositions des Verts de Noisy n’ont pas changé depuis 2001 : 1. L’intérêt général prime sur les égoïsmes individuels ; 2. Le tram est un moyen de transport écologique et rapide qui permet de réduire la circulation automobile ; 3. Son rôle est de desservir les quartiers de commerce et d’habitation ; 4. La population du 93 a droit au meilleur matériel possible, par exemple le tram sur pneu qui est envisagé à l’arrivée sud au Val de Fontenay ; 5. Le tram doit permettre d’améliorer l’environnement ; 6. Les riverains, les usagers, les habitants des communes desservies doivent être associés au travail de réflexion à travers des ateliers citoyens.

    Les Verts de Noisy le Sec

    STIF : Syndicat des Transports d’Ile de France. Organisme, depuis peu dirigé par le Conseil régional, organisant les transports dans la région


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