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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2006 >  N° 79 mars 2006

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AGENDA / EN BREF:

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        Montreuilloise d’habitation et OPHM

        Chaud la fusion

        Le syndicat SUD (Solidaires) de la Montreuilloise est en conflit avec la direction du nouvel OPHM, à tel point qu’il a quitté la table de négociations.

    Le conflit porte sur les statuts du personnel du nouvel organisme. Il est de droit privé comme la Montreuilloise, mais pas comme l’OPHLM. Il verra coexister deux statuts : des fonctionnaires (avec possibilité d’opter pour le statut de droit privé), et des travailleurs de statut privé, sans pouvoir opter pour le statut de fonctionnaire. Pour les fonctionnaires, des avantages (dont la sécurité de l’emploi) compensent les salaires généralement inférieurs à ceux du privé. De plus les futures embauches à l’OPHM n’auront lieu que sous le statut privé, sans garanties d’équivalence à celui de la Montreuilloise, créant ainsi une grille à 3 vitesses. C’est le refus de la direction (soutenue par la CGT de l’OPHM) de discuter de ces questions, qui a provoqué l’ire de SUD.

    Où est passé le service public ?

    Pour SUD, nous sommes face à une privatisation de fait du logement social municipal, anticipant ainsi la loi Borloo. Et qui fera les frais de cette fusion-privatisation ? Les employés de l’OPHM mais aussi les locataires.

    L’objectif étant la rentabilité par des économies d’échelle, le personnel du nouvel organisme ne comportera que 300 personnes au lieu de 325 actuellement, grâce à des départs non-remplacés, pour un total de 11 000 logements. Ce qui représente une augmentation sensible de la charge de travail. Ou une diminution équivalente des services rendus aux locataires. A moins que l’on ne fasse appel à une sous-traitance surexploitée.

    SUD dénonce les prémices de cette évolution : en juin 2004, un poste permanent de gardien à l’OPHLM avait été pourvu grâce à une embauche en CDD. Embauche illégale, impossibilité de transformer le CDD en CDI, et voilà la procédure de licenciement qui se profile en septembre 2005. Une pétition de soutien (88 locataires sur 124) va provoquer un sursaut à la direction qui va « muter » le gardien comme employé d’immeuble... à la Montreuilloise. Son poste sera remplacé par une femme de ménage, qui plus est pour les 2/3 du temps de travail.

    SUD tire de cet exemple (voir encadré ci-contre) parmi d’autres la conclusion que la direction de l’OPHM prend des décisions de gestion du personnel « révolutionnaires » : augmentation de la charge de travail, appel à la sous-traitance pour certaines tâches, suppression des couples de gardiens, mise en place d’équipes d’employés d’immeubles par secteur géographique (en remplacement de l’employé/e attaché à chaque immeuble).

    Un conflit social dans un organisme dépendant de la municipalité avant même qu’il ne soit définitivement mis en place : à Montreuil, il faut toujours qu’on se fasse remarquer !

    Le licenciement de Mr Teixera

    Mr Texeira est gardien dans la résidence Désiré Préaux, rue Etienne Marcel. Il est sous le coup d’une procédure de licenciement pour insubordination. Sa femme, victime d’un accident du travail, a déjà été licenciée de la Montreuilloise sans proposition de reclassement, pour inaptitude physique. Elle était remplacée par une femme de ménage, puis on a demandé à Mr Teixera de faire le travail de sa femme en plus du sien soit 50 heures au lieu de 35. Mais il a refusé. Pourtant une majorité de locataires a demandé le maintien d’une femme de ménage.

    Mais Mr Texeira a le tort d’être syndiqué à SUD. On lui a fait comprendre que syndiqué ailleurs, ça aurait pu s’arranger...

    Dites donc, les patrons de gauche, c’est pas folichon. Qu’est-ce que ça doit être avec des patrons de droite !

    Claude Reznik


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