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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2005 >  N° 76 décembre 2005

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        Logement social

        Au-delà de la loi SRU

        La loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain), adoptée à la fin 2000, prévoyait que les villes qui comptaient moins de 20% de logements sociaux sur leur territoire, et qui ne s’engageaient pas dans leur développement, seraient sujettes à des sanctions financières.

    Toutes les communes concernées avaient avancé de bonnes raisons pour ne pas construire de logements sociaux. Dans le contexte actuel de crise urbaine et d’incendies de logements vétustes, le gouvernement s’est décidé à appliquer la loi, au moins en partie. Neuilly-sur-Seine, la ville de Sarkozy fait partie des villes sanctionnées. En Seine Saint Denis, il n’y a pas de sanctions, pour le moment. Pourtant, les mêmes inégalités existent dans notre département. Un tableau, fourni par la Préfecture (DDE), donne le pourcentage de logements sociaux au 1er janvier 2004, selon des critères propres aux services de l’État, mais qui ont le mérite d’être identiques pour toutes les communes, même si certains maires contestent ces chiffres. Plusieurs types de logements sociaux sont pris en compte. Nous reproduisons ci-contre une partie de ce tableau, pour les extrêmes et les villes voisines de Montreuil.

    Quel le logement social ?

    La stigmatisation actuelle du logement relève de plusieurs domaines : l’urbanisme des grandes cités déshumanisées, le poids des populations pauvres sur les budgets municipaux, les difficultés du lien social. Rares sont, parmi celles au-dessus de la moyenne, les communes qui ne cherchent pas à stabiliser, ou diminuer, leur pourcentage de logements sociaux, pour l’une ou l’autre de ces raisons. Et dans leurs nouvelles constructions de logements sociaux, rares sont celles qui donnent la priorité aux logements très sociaux (PLAI) : pourtant, la très grande majorité des demandeurs de logements, à Montreuil (et à Paris) comme dans les villes du 93 ont des revenus sous le plafond qui permet de postuler à ces logements. Le logement dit “social” est en majorité du logement inaccessible à une grande partie des demandeurs.

    Curieusement à Montreuil, la ville confie la construction d’une grande partie des PLAI à FREHA (un organisme associatif dépendant du groupe Emmaüs). La formation en janvier prochain d’un OPAC, regroupant l’OPHLM et la Montreuilloise d’Habitation, permettra peut-être de voir un peu plus clair dans la réalité de la politique municipale.

    P.P

    Investissez !

    Le Service de Développement Économique (SDE) de la ville de Montreuil a récemment envoyé une lettre aux responsables économiques de la ville pour les encourager à investir “dans la pierre”, c’est-à-dire dans les différentes opérations immobilières projetées par des promoteurs à Montreuil. Il ne s’agit évidemment pas de logements sociaux, mais d’accession à la propriété, et en général “de standing”.

    A la lettre était jointe la liste des opérations (privées) dont le SDE faisait ainsi la promotion commerciale. Ce sont plusieurs centaines de logements, livrables en 2006 et 2007. A noter quand une opération “investissement locatif” dans une résidence étudiante programmée rue Marcel Sembat. A la lettre était aussi joint un questionnaire, à faire remplir par les postulants, avec de nombreux renseignements personnels (dont la nationalité...)et les caractéristiques du logement dont l’achat est recherché.

    L’objectif semble de pousser les patrons montreuillois à inciter leurs salariés à acheter un appartement à Montreuil.

    P.P.


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