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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2006 >  N° 78 février 2006

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AGENDA / EN BREF:

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Site réalisé avec SPIP

        Ressources pour la démocratie locale : www.adels.org

        Démocratie nouvelle

        L’Adels "Association pour la démocratie et l’éducation locale et sociale" est un lieu d’échange et de propositions pour le développement de la démocratie locale. Elle existe depuis 1959 et regroupe des citoyens engagés dans la vie locale.

    L’Adels propose des groupes de travail, des formations, des séminaires restreints mais également des colloques au niveau national et régional autour de la question de la participation des citoyens. Elle propose également des publications, notamment la revue "Territoires".

    Depuis octobre 1995, le fonds documentaire de l’association est devenu, avec le soutien de la Ville de Paris, un centre de documentation qui est ouvert à tous : étudiants, chercheurs, citoyens, porteurs de projet... Les ouvrages, archives de la revue, thèses, études, ouvrages méthodologiques, documents, revues spécialisées, sont consultables sur place.

    Enfin l’Adels souhaite transformer le Centre de documentation en Centre de ressources pour l’appui aux projets des usagers et la diffusion de l’information, au 2e trimestre 2006.

    Dans le cadre de ses activités, l’Adels a édité trois ouvrages au cœur de la problématique démocratique, abordée sous des angles différents, mais de manière complémentaire.

    Hélène Hatzfeld, "Comment faire de la politique autrement, les expériences inachevées des années 70", co-édité avec les Presses Universitaires de Rennes.

    L’auteur a ancré dans sa propre expérience militante et professionnelle sa réflexion sur l’héritage politique des années 70. En soulignant le retour d’un certain nombre de thèmes de ces années, elle s’oppose fondamentalement à l’idée que l’actualité n’a rien à voir avec cette période. En effet, ces années constituent une période charnière entre le monde de l’après guerre et ses logiques de production et de pensées issues de la fin du 19e siècle et celui d’aujourd’hui marqué par la crise, la fin des certitudes et la fragmentation.

    Dans cette période de tous les possibles, ont émergé et convergé des questions à travers les mouvements sociaux (les femmes, l’écologie, le rapport au politique, la problématique de droits partagés), les modes d’organisation et les modes d’action (actions directes, droit à la parole, expertise au quotidien...), toujours présents aujourd’hui.

    En introduisant la dimension de la société dans la politique et en plaçant l’être humain sous ses différentes facettes, de l’habitat à l’antiracisme, comme finalité au politique, les années 70 nous ont laissé en héritage, des expériences pour penser la politique autrement (le privé et le public, l’individu et le collectif, le rapport entre politique, social et économique), pour penser la démocratie autrement (critique de la démocratie représentative, centralisation et décentralisation, concertation et démocratie directe, prise en compte de la diversité, pluralité des points de vue et droit d’expression).

    Elles ont induit aussi des questions totalement ouvertes aujourd’hui : Qu’est ce que le politique peut et doit réglementer dans le social ? Peut-il guider le social ou bien est-ce le rôle du mouvement social ? Comment articuler la démocratie participative et la démocratie représentative ?

    Pierre Maley " Pour une culture de la participation".

    La démocratie participative ou plutôt la "construction d’une culture de la participation" en est le thème central. C’est l’ouvrage très concret d’un architecte, animateur de nombreux dispositifs de participation.

    Ainsi que l’auteur le souligne lui-même, dans sa préface "Il ne s’agit pas de questionner la participation de façon générale et théorique mais bien d’apporter des éléments d’aide à la décision dans la conduite et l’organisation" des diverses instances mises en place "qui tentent de donner la parole aux gens" : conseils de quartier, d’habitants, de jeunes, d’anciens, des étrangers, ateliers d’urbanisme, forums citoyens...

    Le propos développé dans l’ouvrage est appuyé sur un questionnaire actif auprès d’une vingtaine de personnes, élus, professionnels, militants associatifs et habitants de Bordeaux.

    L’auteur pose d’emblée son postulat : "Toute tentative de normalisation est un frein à la nécessaire inventivité qu’il nous faut avoir sur ces questions.... Chaque réglementation en la matière est source de régression. Gardons l’énergie des pionniers, l’enthousiasme des découvreurs..."

    Gabrielle Grammont


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