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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2006 >  N° 78 février 2006

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AGENDA / EN BREF:

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        Partisans et adversaires se mobilisent

        La bataille du Tram

        Sondage payé par le maire de Montreuil, enquête de satisfaction conduite par la maire de Noisy-le-Sec, rassemblement à Noisy à l’appel des Verts des communes concernées, association "un T1 nommé désir" cornaquée par le PC-93 : la bataille fait rage.

    Le prolongement du tram de Bobigny à Val-de-Fontenay, en passant par Noisy, Romainville et Montreuil, est inscrit dans le schéma des transports de l’Est-parisien depuis plus de 10 ans. Il est arrivé en 2000 à Noisy, et le financement de sa poursuite jusqu’aux Murs à Pêches de Montreuil figure au contrat de plan État / Région 2000-2006. Val-de-Fontenay devait être atteint peu après. A la faveur d’une élection partielle en janvier 2003, la droite a gagné la mairie de Noisy en promettant de s’opposer au tram. Elle le fait, et le prolongement est donc bloqué depuis cette époque. Elle s’appuie sur les peurs des commerçants, et explique que le tram n’apportera rien à Noisy, une ville déjà (selon elle) suffisamment desservie par les transports collectifs. Ce qui est faux, et témoigne de plus d’un égoïsme municipal grave.

    Rassemblement des verts à Noisy - 46 ko

    Rassemblement des verts à Noisy

    Le projet est avant tout d’intérêt régional, assurant une meilleure interconnexion avec les RER, entre les zones d’activités denses de Paris, Plaine Commune et Marne la Vallée, une desserte optimisée de l’hôpital intercommunal, des équipements publics, etc.

    On mobilise

    A l’occasion d’une concertation publique conduite par le Syndicat des Transports d’Île-de-France (STIF) à Noisy en novembre, les adversaires du tram et la maire de Noisy ont fortement mobilisé pour s’opposer aux propositions de trajets du STIF. Le maire de Montreuil a répliqué en organisant une descente de commando à la mairie de Noisy, qui a desservi les partisans noiséens du tram (Poivron de novembre).

    Pour mettre en avant une démarche véritablement coopérative, et non pas unilatérale, entre les quatre communes concernées, les Verts ont organisé un rassemblement à Noisy le samedi 4 février, en soutenant le passage du tram au centre ville, pour assurer la meilleure desserte de tous les équipements.

    Le maire de Montreuil, en s’appuyant essentiellement sur les PC locaux, a lancé une association de défense du tram (qui doit tenir sa première AG le 20 février), dont on espère qu’elle dépassera son cadre initial (paramunicipal) pour s’élargir vraiment à tous.

    La maire de Noisy, quant à elle, s’est adressée à ses administrés directement, via un serveur vocal, censé recueillir leurs opinions. 800 messages téléphoniques ont été recueillis. La maire va organiser des réunions par quartier pour en expliquer le bilan.

    Une population divisée

    Sans surprise, le sondage auprès des Noiséens, mais payé par Montreuil, donne une nette majorité plutôt favorable au tram (encore que, en regardant plus dans le détail des réponses, c’est moins probant que le discours triomphant du maire de Montreuil) - et l’enquête de satisfaction de la maire de Noisy donne des résultats inverses. Le contraire eut été surprenant : la population de la ville est divisée, ses attentes multiples, et elle s’interroge sur la validité des arguments avancés par les uns et les autres. Les partisans du tram sont eux-mêmes divisés sur le tracé à retenir pour la ligne, et les adversaires se partagent entre ceux qui n’en veulent aucun et ceux qui acceptent de le voir passer sauf au centre ville. Rien n’est joué...

    Patrick Petitjean


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