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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2006 >  N° 77 janvier 2006

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        Quand la semimo se délocalisait à bagnolet, sevran ou darnétal

        La valse des bailleurs

        Semimo-B, Semimo, Montreuilloise d’habitation, OPHLM de Montreuil... Derrière ces différents sigles se cache une seule et même entreprise, à vocation ... sociale, le logement ! Les locataires de Bagnolet ont le tournis.

    SEMIMO-B ; Société d’Economie Mixte de Montreuil Bagnolet. Cet organisme gérait un parc d’habitations commun aux villes de Bagnolet et Montreuil.

    Pour quelle raison, la ville de Bagnolet s’est retirée de cette union ?

    Début 1999, la Montreuilloise d’habitation prend, seule, le relais et gère définitivement, le parc immobilier résiduel de Bagnolet. Et puis coup de théâtre au 1er janvier 2006 pour les locataires de Bagnolet, c’est maintenant l’OPHM de Montreuil qui est censée reprendre les rênes...

    Depuis début 1991 certains locataires auront vu passer 4 entités différentes pour gérer les appartements. Il faut savoir que depuis le début de l’année 2005, l’OPHLM a repris la gestion technique de ces locaux.

    Qu’en pensent les locataires ? Ont-ils vu des améliorations comme elles étaient promises par les différents dirigeants de ces entités, MM. Blanchard, Joucla ou Leroy ? Le constat est très simple, ces gens laissent les locataires dans un abandon quasi total.

    L’immeuble de la Semimo occupe tout un bloc à Bagnolet, entre les rues Carnot et Malmaison, et entre la place du centre ville et l’avenue leclerc. Ici, la façade grisâtre de la rue Malmaison.

    Quelques exemples

    Tempête de décembre 1999, il a fallu 18 mois pour que quelqu’un vienne remettre une tuile en place qui malheureusement permettait aux eaux de pluie de faire des dégâts dans des appartements. Dégâts restés à la charge des locataires.

    Fuite d’eau sur un collecteur d’eaux usées, presque deux ans pour boucher un trou de quarante centimètres sur quarante, après de multiples interventions, lettres recommandées et appui des compagnies d’assurances. En quinze années, il n’y a eu aucun travail d’entretien des immeubles. Toutes les peintures sont d’origine, enfin ce qu’il en reste !

    Depuis des mois des rongeurs sont présents dans les immeubles, souris et même des rats. L’OPHLM de Montreuil reste totalement sourd à toutes les demandes d’interventions. Des rongeurs dans les chambres d’enfants laissent totalement indifférent le personnel de l’OPHLM... Problème de chauffage récurrent, car les toits de ce programme ne sont pas isolés...

    Sans compter les centaines de petits tracas non résolus pour lesquels les locataires ont dû se résigner. Coté administratif ce n’est guère mieux. La Montreuilloise est capable de relancer x fois un locataire pour réclamer une régularisation de charges alors qu’elle dispose d’un prélèvement automatique pour le faire. Et qu’elle refuse de l’utiliser quitte à engager des frais non négligeables d’huissier, etc...

    Pour la plupart, c’est déception sur déception. Quel que soit l’organisme qui avait la responsabilité d’entretenir ces appartements, le résultat est systématiquement le même, il n’y a personne pour répondre aux réclamations, quel que soit le support utilisé, téléphone, courrier, lettre recommandée, emails. Pour ce dernier moyen, il faut savoir que certains services de l’OPHLM estiment que ce n’est pas un moyen de communiquer, ce qui est en contradiction complète avec la politique de la ville concernant Internet.

    Plus il y a d’outils de communication, moins il y a de communication.

    Suite à l’obstination d’un locataire, un entretien a été obtenu, une fois, avec le directeur de la Montreuilloise le 7 janvier 2004. Les engagements pris par ce dernier ont tous été oubliés, même ceux pris par écrit.

    Ce qui interpelle les locataires, c’est comment dans une ville gérée par un parti de gauche (en théorie), il est possible d’arriver à ce niveau d’irrespect du citoyen de base. Le mépris est la pire des insultes et aujourd’hui les locataires le ressentent à un niveau qui dépasse certaines bornes. Comment un OPHLM, avec du personnel, assimilé fonctionnaire, peut-il autant se permettre de négliger des êtres humains ? Cela dépasse tout entendement.

    Peut-être faudrait-il, que monsieur le maire de Montreuil, rappelle à ses ouailles ce que veut dire être de gauche ? Peut-être qu’il n’est pas au courant de ce qui se passe dans les structures dont il a la charge ? C’est pourtant lui-même qui, le 18 octobre 2000 à l’Assemblée nationale, se targuait de ne pas voir en France ce qui a été vu à Brighton et à Los Angeles, parce que disait-il « cela tient peut-être précisément aux valeurs sur lesquelles notre société est fondée et aux services publics qui ont garanti un minimum de solidarité ... » Oui monsieur le Maire sauf à Montreuil (93).

    Faut-il ajouter que le Maire, en personne, ne répond pas aux courriers qui lui sont adressés en recommandé et en urgence, dernier exemple en date une lettre restée sans réponse de sa part depuis fin octobre 2005 ? Alors comment voulez-vous montrer l’exemple ?

    Le locataire masqué


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