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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2005 >  n° 74 Octobre 2005

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        Logement social

        Et les actes ?

        Après les incendies à Paris à la fin de l’été, beaucoup de discours ont été entendus, des constats répétés, mais où sont les actes pour répondre à la crise du logement ?


    A Montreuil, on peut s’interroger sur le très faible pourcentage de logements sociaux dans les principales opérations immobilières (centre ville, bas Montreuil, ZAC...). Des petites opérations de logement social dans le "diffus", c’est bien. Mais il s’agit surtout de "résiduel", une fois les bureaux et les opérateurs privés, servis en toute priorité. Au point, pour le maire, de vouloir s’attaquer aux murs-à-pêches au nom du manque d’espace existant ailleurs dans la ville pour le logement social, comme dans les années 1950 et 1960.

    Dans les nouvelles constructions entreprises par la ville, quel est le pourcentage réel entre les logements "intermédiaires" (PLI) et "sociaux" (PLAI), les premiers s’adressant aux classes moyennes et les seconds aux moins favorisés ? On peut s’étonner du nombre des "accessions à la propriété" qui ciblent les couches moyennes, des programmes pavillonnaires qui gaspillent le foncier disponible. Qui peut croire que la majorité des 5000 demandes de logement social, concerne la catégorie"intermédiaire" ?

    Le discours égoïste "il y a suffisamment de logements sociaux à Montreuil" fleurit chez nos élus, alors que la moyenne de la ville (tous types de logements sociaux confondus) est dans la moyenne départementale, bien au-dessus de Saint-Mandé certes, mais bien au-dessous de Saint-Denis ou de Bagnolet par exemple.

    Les couches moyennes sont également victimes de la crise du logement, et ont besoin de logements sociaux. Mais où doivent aller les mal-logés montreuillois ?

    Une municipalité a peu de moyens pour développer seule le logement social, la responsabilité essentielle est celle de l’État. Et, soit dit en passant, Montreuil aurait plus de moyens si elle choisissait une véritable intercommunalité, comme viennent de le faire nos voisines (Bagnolet et Romainville, avec Les Lilas et Le Pré Saint Gervais), au lieu de se complaire dans l’isolement.

    La faiblesse des moyens ne justifie aucunement la faiblesse de la volonté politique de la municipalité actuelle, dont les discours "sociaux" se traduisent peu dans des actes en matière de logement pour ceux qui en ont le plus besoin et habitent déjà notre ville.

    La fusion en cours de l’OPHLM et de la MDH doit officiellement favoriser une "politique ambitieuse de logement social". Les élus écologistes ont obtenu la création d’une mission d’information et d’évaluation sur cette fusion. Justement, pour rendre transparente la politique véritablement suivie, et faire rééquilibrer la politique de logement social vers ceux qui en ont le plus besoin.


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