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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2005 >  N° 73 Septembre 2005

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        Le 24 septembre 2004, le maire interdisait un défilé de prêt à porter féminin au prétexte que l’ordre public risquait d’être troublé.

    Considérant que ce risque n’était pas établi, le tribunal administratif vient d’annuler l’arrêté du maire.

    Bref retour sur un petit événement révélateur de l’état d’esprit de notre bourgmestre : au programme des réjouissances de ce défilé, point de top modèles au sourire slave et aux petites rondeurs exquises trop peu dissimulées, rien que de sages musulmanes voilées. Deux groupuscules laïques auraient exprimé leur émotion auprès du maire qui a aussitôt satisfait leur caprice.

    Quelle conception scandaleuse de l’ordre public ! Si ces excités avaient l’intention de troubler ce défilé, il fallait mander la maréchaussée pour leur rappeler que la liberté ne se divise pas. Car c’est eux qui auraient troublé l’ordre public et non le défilé qui en outre devait se tenir dans un lieu clos.

    Peu importe l’opinion de chacun sur le contenu idéologique du foulard, l’essentiel est que tout le monde puisse vivre et s’exprimer en toute liberté. Cette censure municipale est de la même veine que la volonté de refuser aux mères musulmanes enfoulardées le droit d’accompagner les sorties scolaires.

    Le débat sur le foulard à l’école a été clos par une loi qui est aujourd’hui la règle pour tous mais le débat plus général sur les droits de la communauté musulmane reste entier. Beaucoup trop de soi-disant progressistes n’arrivent pas à se mettre dans la tête que la France vit et vivra longtemps avec cette communauté qui a droit de vivre sa foi en toute sérénité en privé comme dans l’espace public. La preuve est faite depuis longtemps que la répression ne change pas les consciences, bien au contraire.

    François Fatoux


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