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 Vous êtes ici: Accueil >  Sommaire des numéros parus >  Année 2005 >  N° 73 Septembre 2005

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AGENDA / EN BREF:

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Site réalisé avec SPIP

        Murs à pêches

        Une précipitation malvenue

        La municipalité a présenté une délibération lors du conseil municipal du 30 juin pour lancer une procédure de révision du POS (Plan d’Occupation des Sols, approuvé en 1998) sur le site des Murs-à-Pêches.

    L’enquête publique est prévue d’ici fin 2005. L’argument officiel est que cette procédure "paraît la plus adaptée et surtout la plus rapide compte tenu des nombreuses demandes de logements. Il s’agit d’opérations de pavillons avec l’OPHLM, mais pour l’instant, rien n’est prévu de façon précise. La Municipalité présentera, ultérieurement, un projet plus abouti devant le Conseil municipal", peut-on lire dans la présentation faite au Conseil Local de l’Environnement le 22 juin. Ce qui n’a pas convaincu ledit CLE (voir ci-dessous).

    Les mêmes interrogations se sont fait jour au conseil municipal le 30 juin : Pourquoi, brusquement, une telle précipitation ? Pourquoi court-circuiter le débat en cours sur le Plan Local d’Urbanisme ? Pourquoi cette absence de plan global, au contraire des exigences de la procédure de classement partiel ? La municipalité affirme par ailleurs que "les études visant à le rééquilibrer (le projet Corajoud) en fonction du site classé, sont en cours", et il faudrait cependant déjà le mettre partiellement en œuvre ? La municipalité défend le bétonnage en récusant la possibilité d’un retour partiel d’activités horticoles et agricoles dans le secteur, au motif que beaucoup de terrains seraient pollués aux métaux lourds. Mais elle reconnaît que les études de pollution sont encore à faire... Il semble que le maire se soit fait remonter les bretelles par le conseil général, qui assure le portage foncier (ce qui coûte cher) des terrains dans le secteur depuis 1999, après les avoir repris à l’Association Foncière de la région parisienne qui voulait s’en débarrasser. Il serait urgent de valoriser ces terrains.

    Une majorité du conseil semblant partager l’avis du CLE, le maire a retiré la délibération de l’ordre du jour, tout en demandant que les services travaillent pour avancer le projet "comme si la délibération avait été adoptée" pour ne pas prendre de retard pendant l’été. Le maire espère un vote favorable le 29 septembre, date du prochain conseil. C’est ce qui s’appelle respecter la majorité des élus... Le PS est prié de respecter le pacte majoritaire de 2001, et le CLE renvoyé à son incompréhension du dossier... Défensif, le PS explique qu’il ne remet pas en cause le projet Corajoud, mais veut que la majorité municipale en discute davantage.

    A juste titre, la municipalité explique que la sauvegarde des murs, leur entretien régulier, nécessite que le secteur soit habité, vivant, ouvert, aménagé. Mais le Festival des MAP, et l’action des associations sur leurs parcelles, montrent qu’on peut habiter, faire vivre, et ouvrir le secteur sans l’urbaniser, au moins pour la plus grande partie.

    Quand donc la municipalité acceptera-t-elle de discuter avec les associations d’un nouveau projet ?

    Patrick Petitjean

    L’avis du Conseil Local de l’Environnement

    Premier point : Le CLE ne comprend pas qu’il puisse être pris des mesures anticipées pour modifier le plan d’occupation des sols sur les murs à pêches, alors que le Plan local d’Urbanisme est en cours. Au contraire le Plan local d’Urbanisme doit permettre pour ce site exceptionnel la possibilité d’un débat large et de tenir compte de l’articulation avec l’agglomération parisienne.

    Deuxième point : Le CLE pense que des mesures partielles prises au niveau du plan d’occupation des sols ne permettent pas de traiter correctement cet espace. Il faut un projet global et des mesures de protection communes au site.

    Troisième point : Le Conseil Local de l’Environnement s’interroge sur la pertinence et nécessité de pavillons individuels sur les murs à pêches. II souhaite que soit étudié plutôt la possibilité d’habitat « petits collectifs » de façon réduite et de jardins collectifs.


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